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Les Etats-Unis annoncent la mise en place, d’ici à 2020, d’une « force de l’espace »

Le président Donald Trump souhaite que cette force spatiale soit la sixième branche des forces armées, aux côtés de l’armée de terre, de l’air, de la marine (US Navy), du corps des marines et des garde-côtes.

Le Monde avec AFP

Publié le 09 août 2018 à 20h48, modifié le 10 août 2018 à 10h15

Temps de Lecture 1 min.

Le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, le 9 août au Pentagone, à Washington.

Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi 9 août, la création d’ici 2020 d’une « force de l’espace », une sixième branche des forces armées souhaitée par Donald Trump. « Le temps est venu d’écrire le prochain chapitre de l’histoire de nos forces armées, de se préparer pour le prochain champ de bataille », a déclaré le vice-président américain, Mike Pence, dans une allocution devant les militaires au Pentagone.

« L’heure est venue d’établir la force de l’espace des Etats-Unis », a-t-il ensuite lancé.

« L’espace a fondamentalement changé depuis une génération. Aujourd’hui, d’autres nations cherchent à perturber nos systèmes basés dans l’espace et contestent comme jamais la suprématie américaine. »

Les préparatifs sont désormais en cours pour faire de cette force spatiale la sixième branche des forces armées, aux côtés de l’armée de terre (US Army), l’armée de l’air (US Air Force), la marine (US Navy), le corps des marines et les garde-côtes, comme M. Trump l’avait ordonné en juin. « Pour défendre l’Amérique, une simple présence dans l’espace ne suffit pas, nous devons dominer l’espace », avait alors déclaré le président.

L’espace est actuellement placé sous la responsabilité de l’US Air Force, et l’administration Trump considère qu’en faire une branche à part entière permettra de débloquer plus de moyens pour ce domaine.

Le Congrès sceptique

Mais la création de cette nouvelle branche militaire n’est pas assurée, car elle doit d’abord être approuvée par le Congrès. Or de nombreux élus et hauts responsables du Pentagone s’inquiètent du coût représenté par le projet, notamment parce qu’il implique la création de centaines de postes administratifs.

Le ministre de la défense, James Mattis, ne s’est pas exprimé, se contentant de donner la parole au vice-président Mike Pence, le 9 août.

Le ministre de la défense, James Mattis, ne s’est pas exprimé jeudi, mais l’an dernier il s’était montré sceptique sur la nécessité de créer une force de l’espace. Dans une lettre au Congrès, il indiquait qu’il ne « voulait pas ajouter un service séparé qui aurait vraisemblablement une conception plus étroite des opérations dans l’espace, voire un esprit de clocher », ajoutant que cela créerait une nouvelle bureaucratie et que ce serait trop coûteux.

Mardi, devant des journalistes, il s’est déclaré favorable à la création d’un nouveau commandement militaire pour l’espace, sans toutefois aller jusqu’à soutenir l’idée d’une sixième branche des forces armées. « Il faut que nous considérions l’espace comme un domaine de combat en développement et il est certain qu’un commandement militaire fait partie des choses qu’on peut créer », a-t-il indiqué.

Le Monde avec AFP

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