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Fondation Louis Vuitton : Jean-Michel Basquiat ou la rage de vaincre

portfolio Cette exposition d’envergure célèbre l’un des peintres les plus marquants du XXe siècle à travers plus de 135 oeuvres.

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Publié le 02 octobre 2018 à 14h06, modifié le 02 octobre 2018 à 14h06
  • « Les têtes peintes par Jean-Michel Basquiat témoignent de la vivacité et de l’énergie gestuelle de ses premières réalisations. Le crayon gras accentue l’anatomie de la figure allant jusqu’à disséquer visage et crâne pour en montrer les tendons, les gencives et le squelette. »

    Sans titre, 1981 ‒ crayon gras sur toile

    « Les têtes peintes par Jean-Michel Basquiat témoignent de la vivacité et de l’énergie gestuelle de ses premières réalisations. Le crayon gras accentue l’anatomie de la figure allant jusqu’à disséquer visage et crâne pour en montrer les tendons, les gencives et le squelette. » DOUGLAS M. PARKER STUDIO, LOS ANGELES / ADAGP PARIS, 2018

  • « Ici, des grilles et des symboles qui rappellent les jeux de l’enfance, notamment par le recours à la craie. En même temps, Jean-Michel Basquiat utilise des couleurs primaires pour mettre en valeur des têtes couronnées et des visages masqués. Les personnages eux-mêmes rappellent ceux du film “Downtown 81”, écrit par Glenn O’Brien et réalisé par Edo Bertoglio, tourné à New York de décembre 1980 à janvier 1981. »

    « Crowns (Peso Neto) », 1981 ‒ acrylique, crayon gras et papiers collés sur toile

    « Ici, des grilles et des symboles qui rappellent les jeux de l’enfance, notamment par le recours à la craie. En même temps, Jean-Michel Basquiat utilise des couleurs primaires pour mettre en valeur des têtes couronnées et des visages masqués. Les personnages eux-mêmes rappellent ceux du film “Downtown 81”, écrit par Glenn O’Brien et réalisé par Edo Bertoglio, tourné à New York de décembre 1980 à janvier 1981. » MARC DOMAGE / JEAN-MICHEL BASQUIAT, NEW YORK / ADAGP PARIS, 2018

  • « La dualité est un principe fondamental dans l’art de Basquiat, exprimée le plus souvent  par des personnages opposés, de la représentation du Christ aux figures démoniaques. Juxtaposées les unes contre les autres, les images sont saturées de couleurs et de symboles abstraits. Basquiat crée, par ce principe, une véritable tension dans ses toiles : il suggère que chaque élément conditionne l’autre, ce qui aboutit à la création de l’ensemble. »

    Sans titre, 1982 ‒ acrylique et crayon gras sur bois

    « La dualité est un principe fondamental dans l’art de Basquiat, exprimée le plus souvent  par des personnages opposés, de la représentation du Christ aux figures démoniaques. Juxtaposées les unes contre les autres, les images sont saturées de couleurs et de symboles abstraits. Basquiat crée, par ce principe, une véritable tension dans ses toiles : il suggère que chaque élément conditionne l’autre, ce qui aboutit à la création de l’ensemble. » COLLECTION PARTICULIÈRE / JEAN-MICHEL BASQUIAT, NEW YORK / ADAGP PARIS, 2018

  • « Dans le cadre de la première exposition des dessins de Basquiat, sa série de têtes sur papier a été présentée à la galerie Robert Miller, située à New York, en novembre 1990. Ces représentations uniques constituent un exemple du dynamisme de Basquiat, de ses premiers graffitis muraux à ses peintures sur toile, bois ou carton. Abandonnant toute représentation formelle, leur nature expressive incarne la rébellion de l’artiste :  contre la société, contre les conflits internes dus à son ascension fulgurante qui atteint son apogée en 1983. »

    Sans titre, 1982 ‒ acrylique et crayon gras sur papier

    « Dans le cadre de la première exposition des dessins de Basquiat, sa série de têtes sur papier a été présentée à la galerie Robert Miller, située à New York, en novembre 1990. Ces représentations uniques constituent un exemple du dynamisme de Basquiat, de ses premiers graffitis muraux à ses peintures sur toile, bois ou carton. Abandonnant toute représentation formelle, leur nature expressive incarne la rébellion de l’artiste :  contre la société, contre les conflits internes dus à son ascension fulgurante qui atteint son apogée en 1983. » COLLECTION PARTICULIÈRE / JEAN-MICHEL BASQUIAT, NEW YORK / ADAGP PARIS, 2018

  • « Figures d’athlètes ou de musiciens, représentations allégoriques de saints, de combattants ou de condamnés, Jean-Michel Basquiat  va forcer le trait de ces corps pour les montrer dans une position dominante. A travers ces figures inhumaines et surdimensionnées, il témoigne de la lutte de l’homme noir contre l’oppression et le racisme qu’il subit (violence policière et persécutions). »

    Sans titre (« Tenant »), 1982 ‒ acrylique et crayon gras sur toile

    « Figures d’athlètes ou de musiciens, représentations allégoriques de saints, de combattants ou de condamnés, Jean-Michel Basquiat  va forcer le trait de ces corps pour les montrer dans une position dominante. A travers ces figures inhumaines et surdimensionnées, il témoigne de la lutte de l’homme noir contre l’oppression et le racisme qu’il subit (violence policière et persécutions). » COLLECTION PARTICULIÈRE / JEAN-MICHEL BASQUIAT, NEW YORK / ADAGP PARIS, 2018

  • « La figure du boxeur montre ici le pouvoir qu’acquiert, avec force et pugnacité, l’homme noir. Les combats de boxe entre concurrents noirs et blancs au début du XXe siècle ont servi de substitut à la lutte entre les races, la conquête de la première devenant l’expression symbolique d’un triomphe sur la discrimination et l’inégalité sociale. Les bras levés marquent le signe de la victoire. »

    Sans titre (« Boxer »), 1982 ‒ acrylique et crayon gras sur toile

    « La figure du boxeur montre ici le pouvoir qu’acquiert, avec force et pugnacité, l’homme noir. Les combats de boxe entre concurrents noirs et blancs au début du XXe siècle ont servi de substitut à la lutte entre les races, la conquête de la première devenant l’expression symbolique d’un triomphe sur la discrimination et l’inégalité sociale. Les bras levés marquent le signe de la victoire. » COLLECTION PARTICULIÈRE / JEAN-MICHEL BASQUIAT, NEW YORK / ADAGP PARIS, 2018

  • « Avec deux grandes toiles montées sur des supports en bois, Jean-Michel Basquiat entremêle, avec force, mots et images, en y apposant des sujets récurrents tels que le corps humain, son anatomie, ou encore la représentation du martyr. Le titre fait référence à son voyage en Italie soulignant ainsi sa fascination pour les maîtres de la Renaissance. »

    « In Italian », 1983 ‒ marqueur, acrylique, crayon gras et assemblage sur toile

    « Avec deux grandes toiles montées sur des supports en bois, Jean-Michel Basquiat entremêle, avec force, mots et images, en y apposant des sujets récurrents tels que le corps humain, son anatomie, ou encore la représentation du martyr. Le titre fait référence à son voyage en Italie soulignant ainsi sa fascination pour les maîtres de la Renaissance. » RHE BRANT FUNDATION, USA / JEAN-MICHEL BASQUIAT, NEW YORK / ADAGP PARIS, 2018

  • « La musique est insdissociable de l’œuvre de Basquiat. Il va même jusqu’à fonder un groupe, nommé “Gray”, avec Nicolas Taylor et Michael Holman (avec qui il s’est produit notamment au Mudd Club, une boîte de nuit du quartier de TriBeCa à New York). Ses œuvres en elles-mêmes ‒ mélangeant peinture acrylique, crayon gras et collage ‒ forment une sorte d’improvisation hip-hop ou jazzy.  Notons qu’il  admirait Charlie Parker, Miles Davis, Dizzy Gillespie et Duke Ellington. »

    « Horn Players », 1983 ‒ acrylique et crayon gras sur toile montée sur un support en bois

    « La musique est insdissociable de l’œuvre de Basquiat. Il va même jusqu’à fonder un groupe, nommé “Gray”, avec Nicolas Taylor et Michael Holman (avec qui il s’est produit notamment au Mudd Club, une boîte de nuit du quartier de TriBeCa à New York). Ses œuvres en elles-mêmes ‒ mélangeant peinture acrylique, crayon gras et collage ‒ forment une sorte d’improvisation hip-hop ou jazzy.  Notons qu’il  admirait Charlie Parker, Miles Davis, Dizzy Gillespie et Duke Ellington. » JEAN-MICHEL BASQUIAT / ADAGP PARIS, 2018

  • « Les lattes de bois, qui ressemblent à celles d’une palissade, servent non seulement de support à la peinture mais deviennent des éléments de l’œuvre elle-même. Comme dans “Combines”, de Robert Rauschenberg (1954-64), Basquiat intègre dans ses compositions la présence d’objets et de matériaux issus du quotidien. »

    Sans titre (« Word on Wood »), 1985 ‒ huile et crayon gras sur bois

    « Les lattes de bois, qui ressemblent à celles d’une palissade, servent non seulement de support à la peinture mais deviennent des éléments de l’œuvre elle-même. Comme dans “Combines”, de Robert Rauschenberg (1954-64), Basquiat intègre dans ses compositions la présence d’objets et de matériaux issus du quotidien. » COLLECTION PARTICULIÈRE / JEAN-MICHEL BASQUIAT, NEW YORK / ADAGP PARIS, 2018

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Légende de l’art contemporain et pionnier de la mouvance underground, Jean-Michel Basquiat (né à Brooklyn, le 22 décembre 1960, et mort à NoHo, le 12 août 1988) est célébré à la Fondation Louis Vuitton à Paris, jusqu’au 14 janvier 2019. Une carrière fulgurante, une vie intense, une reconnaissance internationale : son œuvre, d’abord inscrite sur les murs, rend compte de sa culture urbaine et de ses questionnements « artistiques et identitaires ». Elle témoigne surtout de sa révolte contre l’ordre établi et contre toute discrimination raciale. Voici une sélection de peintures commentées par Dieter Buchhart, commissaire de l’exposition.

Lire le portrait : Jean-Michel Basquiat, l’effervescence d’une comète

Lire aussi l’analyse : Basquiat et Schiele, pourquoi réunir ces deux géants de l’art ?

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