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Ascoval, Jean Caby, Froneri… l’industrie du Nord est à la peine

Sur l’ensemble des Hauts-de-France, selon les chiffres de l’Urssaf, près de 70 000 emplois ont été perdus dans l’industrie ces dix dernières années.

Par  (Lille, correspondance)

Publié le 07 novembre 2018 à 11h02, modifié le 07 novembre 2018 à 16h17

Temps de Lecture 3 min.

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A l’usine Jean Caby de Saint-André-Lez-Lille (Nord), le 28 juin.

Ce mercredi, le tribunal de grande instance de Strasbourg a repoussé sa décision sur l’aciérie nordiste Ascoval, accordant de fait un délai de cinq semaines au repreneur Altifort pour tenter de boucler son dossier et sauver cette usine sidérurgique, qui emploie 281 salariés.

Mardi 6 novembre, le directeur de cette aciérie de Saint-Saulve, près de Valenciennes (Nord), se disait « confiant » après des mois d’incertitude. « Le travail a repris lundi comme prévu et, sur la recherche de nouveaux clients, on avance », confiait Cédric Orban, juste après s’être entretenu avec un prospect indien. Il y a dix jours à peine, les salariés en grève bloquaient leur outil de travail, écœurés par l’attitude de Vallourec, propriétaire d’Ascoval à 40 %. Le groupe, qui a affiché une perte de 307 millions d’euros au premier semestre 2018, a jusqu’ici refusé de soutenir l’offre de reprise du franco-belge Altifort.

Après une forte médiatisation, le dossier Ascoval fait désormais partie des sujets brûlants de Bruno Le Maire. La semaine dernière, le projet de reprise proposé par Altifort a été jugé « solide » par le ministre de l’économie même s’il reste à confirmer le carnet de commandes, consolider le plan de financement et convaincre les banques de participer. Le président de la République a lui-même déclaré lundi dans la presse qu’il « peut y avoir un avenir pour le site Ascoval ». Le président de la région des Hauts-de-France reste prudent. Ancien agent d’assurances, d’un naturel méfiant, Xavier Bertrand a pour habitude de dire : « Tant que ce n’est pas signé, ce n’est pas fait. »

Le maintien de l’industrie, un combat permanent

Ne pas crier victoire d’autant que d’autres dossiers régionaux rappellent que le maintien de l’industrie est un combat permanent. A Beauvais (Oise), les salariés de Froneri (ex-Nestlé) ont appris le 10 octobre que leur usine fermerait ses portes en mars 2019. « C’est un coup de massue, explique Rémy Duhamel, délégué syndical FO. Sur les quatre usines françaises, c’est Beauvais qui dégage le plus de marge. »

Froneri, société commune née en octobre 2016 de la fusion entre le géant suisse Nestlé Grand Froid et le britannique R&R pour asseoir leur position de leader sur le marché des glaces, a annoncé la suppression de 317 postes sur le site de Beauvais pour en créer 98 sur celui de Plouédern, en Bretagne. Une délocalisation incompréhensible pour les 242 salariés de l’usine oisienne auxquels il faut ajouter les 75 personnes du centre de recherche et une centaine d’intérimaires. « En comptant les boîtes extérieures avec lesquelles on travaille, c’est 500 personnes qui vont être touchées par cette fermeture », estime Rémy Duhamel. Et contrairement à Ascoval, cette fermeture annoncée n’est pas très médiatisée. « Xavier Bertrand, on ne l’entend pas sur Froneri, mais il fait du bruit sur des dossiers sauvés comme Ascoval », a ironisé lundi Christophe Di Pompeo, ancien conseiller régional socialiste devenu député En Marche.

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