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Le parquet requiert le renvoi du couple Fillon en correctionnelle

Si, comme c’est probable, le juge Tournaire suit les réquisitions du parquet, l’affaire Fillon trouvera son épilogue au tribunal. Le procès pourrait avoir lieu avant la fin de l’année.

Par  et

Publié le 11 janvier 2019 à 16h26, modifié le 12 janvier 2019 à 06h38

Temps de Lecture 4 min.

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Penelope et François Fillon, à paris, le 5 mars 2017.

Pour François Fillon, la perspective d’un procès n’a jamais été aussi proche. Selon les informations du Monde, le Parquet national financier (PNF) a signé, mercredi 9 janvier, le réquisitoire préconisant le renvoi devant le tribunal correctionnel de l’ancien candidat à la présidentielle, ainsi que de son épouse Penelope et de son ancien suppléant à l’Assemblée nationale, Marc Joulaud.

Si, comme c’est probable, le juge Serge Tournaire suit les réquisitions du parquet et renvoie les trois protagonistes principaux de cette histoire en correctionnelle, l’affaire Fillon trouvera son épilogue au tribunal. Le procès pourrait être audiencé avant la fin de l’année.

Dans un document de cinquante-neuf pages dont Le Monde a pu prendre connaissance, Aurélien Létocart, vice-procureur au PNF, synthétise près de deux ans d’investigations, dont le déclenchement provoqua la chute de François Fillon et, très probablement, sa défaite à l’élection présidentielle, au printemps 2017.

Les principales charges réunies par les enquêteurs mettent en cause le couple Fillon, que le parquet souhaite voir juger pour diverses infractions : détournement de fonds publics, abus de biens sociaux, escroquerie aggravée et complicité de ces délits.

Au cœur de l’affaire, déclenchée par les révélations du Canard Enchaîné le 25 janvier 2017, le recrutement par François Fillon, puis par son suppléant Marc Joulaud qui lui succéda à l’Assemblée nationale, de la femme de l’ancien premier ministre, au titre de collaboratrice.

« Contrats de travail purement formels »

Pour le PNF, cet emploi a bien revêtu un caractère fictif. Le réquisitoire le rappelle, « Penelope Fillon a bénéficié de deux contrats d’assistante parlementaire auprès de François Fillon, d’abord entre 1998 et 2002, puis entre 2012 et 2013, entrecoupés d’un contrat de collaboratrice parlementaire auprès de Marc Joulaud de 2002 à 2007, dont l’objet était d’assister le député dans l’exercice de ses fonctions… »

Or, observe le PNF, « à l’issue de l’information, aucun élément tangible ne permet de confirmer la réalité de l’activité de Penelope Fillon auprès de François Fillon et de Marc Joulaud ».

Il précise : « Aucune trace écrite, aucun témoignage objectif et concordant n’a pu être mis au jour alors qu’une activité professionnelle réelle, étalée sur plus de dix années, est nécessairement matérialisée par des traces concrètes. Les contrats de travail apparaissent purement formels et à tel point dévitalisés que leur exécution n’a été ponctuée ni de congés annuels, ni de congés maternité, ni d’arrêts maladie alors même que Penelope Fillon bénéficiait d’indemnités de licenciement, d’une indemnité de précarité et sa majoration, d’une indemnité de congés payés et même d’une prime d’ancienneté. »

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