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Transition écologique : en Bretagne, les éoliennes citoyennes de Plélan-le-Grand

Un élu de ce bourg breton est à l’initiative d’un parc de six engins détenu par des habitants, qui couvre les besoins de la commune.

Par Benjamin Keltz (Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine) - envoyé spécial)

Publié le 07 février 2019 à 13h18

Temps de Lecture 3 min.

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Les éoliennes de Plélan-le-Grand

Il vit dans une longère isolée, au bout d’une route sans marquage desservant des lieux-dits de la campagne de Plélan-le-Grand, commune de 4 000 habitants bordant la forêt de Brocéliande, en Ille-et-Vilaine. Sur le seuil de la porte, Patrick Saultier savoure : « Lorsque j’ai découvert cet endroit paisible, j’ai voulu y vivre. Puis j’ai décidé de m’impliquer pour ce territoire. »

L’ingénieur de 53 ans montre d’un coup de menton « sa » contribution : six éoliennes de 100 mètres de haut et 82 de diamètre, dressées sur la colline en face. Ces machines inaugurées en 2009 produisent 25 millions de kilowattheures annuels, l’équivalent des besoins électriques de Plélan-le-Grand. L’entreprise qui gère le parc, Brocéliande énergies locales (2,13 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017), dont Patrick Saultier assure la direction générale, lui appartient, ainsi qu’à une douzaine d’habitants.

La première fois que le Breton, alors adjoint au maire de Plélan-le-Grand chargé de l’urbanisme – et toujours conseiller municipal –, a évoqué ce projet écolo-citoyen, très répandu en Allemagne et au Danemark, les autres élus l’ont taxé de « rêveur ». C’était en 2001, quelques mois après la promulgation de la loi sur la modernisation et le développement du service public de l’électricité obligeant EDF à acheter les productions d’énergies renouvelables.

L’ingénieur a ruminé son idée à force de croiser des constructeurs d’éoliennes en repérage dans les champs communaux. Alors, ce maître d’œuvre a, lui aussi, testé le potentiel venteux de cette campagne aux courbes généreuses. Résultats probants.

« Rester aux manettes »

Patrick Saultier s’est empressé de les partager en multipliant conférences, réunions publiques et exposés sur les marchés alentour. « La première force des territoires, ce sont leurs habitants. Beaucoup d’élus l’oublient. Moi, j’étais prêt à m’investir bénévolement dans cette aventure, à condition de fédérer une équipe déterminée », martèle celui qui, dans les années 1990, a sillonné le Tchad pour le compte d’une ONG afin d’encourager la population à construire des puits. Douze Plélanais ont investi entre 6 000 et 12 000 euros sur son idée, sans aucune garantie de retour à l’époque. Thérèse Deputte-Drieux, retraitée, fait partie des premiers actionnaires : « Je désespérais tellement de l’inaction collective en matière d’écologie que je me suis engagée. Le combat de Patrick est devenu le nôtre. »

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