Les meilleures gourdes pour remplacer les bouteilles jetables

L’offre de gourdes est pléthorique, qu’elles soient en inox, en verre ou en plastique, équipées ou non d’une double paroi isotherme permettant de préserver le froid et la chaleur. Mais pas d’inquiétude : prise en main, confort d’usage, étanchéité, isolation… nous avons testé 25 modèles de marque Decathlon, Thermos, Takeya, Hydro Flask, HydraPak et autres. Voici nos choix.

Par Philippe Fontaine Publié le 15 juin 2022 à 16h39, modifié le 10 avril 2024 à 17h53

Temps de Lecture 30 min.

PHILIPPE FONTAINE / LEMONDE

Ces produits sont sélectionnés et testés de manière indépendante par des journalistes expérimentés. Le Monde touche une rémunération lorsqu’un lecteur procède à leur achat en ligne. En savoir plus.

Adoptée depuis des lustres par les sportifs et les promeneurs, la gourde envahit les espaces de travail, remplaçant les bouteilles et gobelets en plastique jetables. Nous avons passé en revue des dizaines de modèles pour retenir au final 25 gourdes, que nous nous sommes procurées, et auxquelles nous avons fait subir une batterie de tests poussés. Nous recommandons surtout la Decathlon Quechua MH500 (80 cl) pour ses qualités isolantes et son prix très raisonnable ainsi que la Tupperware Eco bouteille +/ Eco Sport + (75 cl) pour sa légèreté et sa robustesse. Mais nous avons également apprécié quatre autres gourdes qui proposent une alternative intéressante. Nous vous les présentons en détail, afin de vous permettre de choisir en fonction de vos besoins et goûts personnels.

VAINQUEUR EX AEQUO

Tupperware Eco bouteille +/ Eco Sport + (750 ml)

Notre premier choix en plastique, pour plus de légèreté

Proposées en deux versions qui ne varient que par le type de bouchon, à vis ou à clapet, et déclinées en quatre teintes et cinq tailles, de 310 à 1 500 ml, les gourdes en plastique Tupperware ont tout pour plaire. Très légères, extrêmement robustes, elles sont fabriquées en Europe à partir de plastiques recyclés.

*Au moment de la publication, le prix était de 14,90€

Pourquoi changer une formule qui marche ? Commercialisée depuis de nombreuses années, l’Eco Bouteille + n’a varié ni dans son design, ni dans ses caractéristiques. Tant mieux car le produit est particulièrement bien pensé. Sa forme autorise une prise en main aisée et le bouchon, qu’il soit à vis ou à clapet, assure une bonne étanchéité, comme nos tests nous l’ont confirmé. C’est d’autant plus remarquable que cette bouteille ne dispose d’aucun joint. Nous craignions qu’avec le temps, cette étanchéité puisse s’altérer à mesure qu’on manipule le pas de vis ou l’ouverture rapide. Mais l’un des utilisateurs que nous avons rencontrés durant notre enquête nous a indiqué utiliser la sienne depuis quatre ans sans avoir jamais connu le moindre problème de fuite. Tupperware semble d’ailleurs tout aussi confiant, puisque ses bouteilles sont garanties 10 ans.

VAINQUEUR EX AEQUO

Decathlon Quechua MH500 0,8 l

Notre premier choix en inox, pour une excellente isolation

La Quechua MH500 est une gourde isotherme à double paroi équipée d’un bouchon de type sport à ouverture rapide, qui se dévisse aisément pour permettre l’ajout de glaçons, thé ou fruits à infuser. Elle a obtenu le meilleur résultat lors du test d’isolation de liquide froid et s’est classée troisième pour l’isolation de liquide chaud.

*Au moment de la publication, le prix était de 15€

Lorsqu’il s’agit de conserver les liquides froids, la Quechua MH500 (80 cl) est la meilleure parmi les 11 gourdes isothermes testées. Elle se révèle quasiment aussi efficace pour la préservation des boissons chaudes. Sur ce point, seules les SIGG Hot & Cold (550 ml) et HoneyHolly (500 ml) font légèrement mieux. Des performances qui s’expliquent notamment par sa conception : une double paroi métallique avec vide d’air, et l’ajout d’une fine couche de cuivre à l’intérieur de sa double paroi, limitant le transfert de chaleur par radiation. La Quechua MH500 est dotée d’un bouchon manipulable d’une main qui peut être verrouillé pour éviter tout risque d’ouverture durant le transport. Le bouchon comprend en outre un filtre qui retient les feuilles de thé ou de menthe, les fruits ou autres aliments à infuser.

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Gobi Original (460 ml)

Mignonne et française

C’est un petit coup de cœur. Lancé en 2010 par Gobi, l’Original est une gourde en plastique 100 % française. Très compacte, d’une robustesse à toute épreuve, elle est agréable à manipuler, toute mignonne, et personnalisable via une étiquette qui se glisse au centre de son corps.

*Au moment de la publication, le prix était de 23 €

En 2010, Florence Baitinger et Samuel Degrémont s’associent pour lancer la première gourde plastique conçue et fabriquée intégralement en France. La démarche est d’abord écologique, et vise à réduire l’usage des gobelets et bouteilles plastiques jetables en entreprise, au profit d’une bouteille réutilisable éco-conçue. Mais la Gobi Original n’est pas que vertueuse. Développée en partenariat avec deux designers, c’est un modèle d’ergonomie. La boucle située au sommet autorise par exemple son transport du bout du doigt. Fabriquée en Tritan, un copolyester très solide et transparent, elle arbore un design extrêmement sobre. Le bouchon et la base amovible en élastomère, qui permet d’accéder à la fente d’introduction de l’étiquette personnalisable, sont colorés : 9 teintes différentes sont disponibles.

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HydraPak bouteille Recon (1 000 ml)

Un bouchon pratique

Conçue à la fois pour un usage nomade et une utilisation au bureau, la bouteille Recon séduit par son design minimaliste et sa conception robuste, mais surtout par son étonnant système « smooth flow ». Il suffit de tourner le bouchon d’un demi-tour pour faire couler le liquide au travers d’une fine ouverture, avec un débit idéal, que l’on boive directement au goulot ou qu’on remplisse un verre.

*Au moment de la publication, le prix était de 14,99€

Bien connu des randonneurs et des adeptes du trail, notamment grâce à ses poches à eau souples, HydraPak propose avec la Recon un modèle plus polyvalent, adapté au promeneur autant qu’au travailleur sédentaire. Disponible en trois couleurs et d’une contenance unique de 1 000 ml, la Recon tire son nom de sa composition. Le contenant est en effet fabriqué en Tritan Renew, c’est-à-dire que 50 % du plastique employé provient de bouteilles recyclées. Mais si cette initiative vertueuse mérite d’être précisée, ce n’est pas la raison pour laquelle nous avons retenu cette gourde. C’est son bouchon qui nous a d’abord séduits : une rotation de 180° suffit pour accéder à la petite fente d’où s’écoule le liquide avec juste le débit qu’il faut pour boire tranquillement sans en renverser. Un demi-tour en sens inverse, et la gourde est verrouillée et parfaitement étanche, comme nous l’avons vérifié lors du test de fuite.

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Hydro Flask Wide Mouth (946 ml)

Une ouverture plus large

L’Hydro Flask Wide Mouth possède, comme son nom l’indique en anglais, un large goulot de 5,5 cm de diamètre. Malgré cela, il peut être porté à la bouche pour boire (doucement, quand même) sans s’éclabousser. L’Hydro Flask est plutôt conçue pour des liquides visqueux comme les soupes ou les smoothies, ou comme un récipient intermédiaire, qui servira à remplir une tasse ou un mug.

*Au moment de la publication, le prix de vente était de 47,95€

La large ouverture de cette gourde présente bien des avantages. D’abord, il est très pratique d’y verser des smoothies ou soupes épaisses sans en mettre partout. Ensuite, le vaste orifice facilite sensiblement le lavage au lave-vaisselle. Enfin, il n’empêche aucunement un usage à la bouche, à condition de pencher la gourde lentement. Et ne vous inquiétez pas, cette configuration ne nuit ni à l’étanchéité, ni à l’isolation de cette gourde isotherme à double paroi métallique sous vide, comme l’ont montré nos tests. La gourde existe en trois formats différents (591 ml, 946 ml et 1 182 ml) et quatorze teintes différentes.

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Zeste - Gourde inox (500 ml)

Très compacte et française

Une gourde en inox, encore ? Oui, mais celle-ci est unique. Il s’agit en effet de la seule qui soit intégralement conçue, fabriquée et assemblée en France. Et toujours dans le souci de minimiser au maximum l’empreinte environnementale. Mais pas seulement, puisqu’elle est produite par Zeste, une entreprise de l’économie sociale et solidaire (ESS), qui s’attache à concilier solidarité, viabilité économique et utilité sociale.

*Au moment de la publication, le prix était de 36€

Difficile de faire plus minimaliste que cette gourde en inox brossé simple paroi (Made in Normandie), donc non isotherme. Sa principale originalité tient aux six couleurs du bouchon plastique (Made in Bretagne). C’est simple, elle n’a même pas de nom ! Il faut dire qu’il s’agit à l’heure actuelle du seul produit de la jeune société Zeste. Dessinée par deux designers industriels français, la gourde d’un volume de 500 ml s’adresse d’abord au citadin qui souhaite un contenant suffisamment compact pour être glissé dans une sacoche ou un sac à main, et assez léger pour être trimballé toute la journée si besoin. Elle séduira aussi les utilisateurs qui rechignent à utiliser une gourde en plastique au quotidien, et qui préfèrent se tourner vers un matériau qu’ils estiment plus sécurisé d’un point de vue sanitaire.

Tout ce que nous recommandons

Le test complet

Pourquoi nous faire confiance

L’auteur de ce guide a été chef de rubrique matériel à l’Ordinateur individuel durant 11 ans, en charge des comparatifs notamment. Depuis 2012, il intervient pour différents médias en tant que pigiste. Passionné par la gastronomie, il a passé son CAP de cuisine en candidat libre en 2019.

Les six gourdes que nous recommandons.

Avant de lancer ce guide, nous avons interrogé différents experts capables d’apporter des réponses à des questions qu’il est légitime de se poser lorsqu’on choisit un produit qui nous accompagnera durant des années. Les gourdes en plastique, notamment en Tritan, sont-elles sans risque pour la santé ? Des chercheurs de l’Union Européenne et de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) nous ont apporté des éléments de réponse. En outre, un docteur en physique nous a initiés aux arcanes de la thermodynamique, pour nous aider à comprendre le rôle des doubles parois et du vide d’air dans l’isolation des gourdes isothermes.

Nous avons également interrogé une quinzaine d’utilisateurs de gourdes réutilisables, par téléphone, par e-mail, ou en face-à-face. Pourquoi ont-ils acheté une gourde et qu’est-ce qui a motivé le choix du modèle ou du matériau ; sont-ils satisfaits de leur achat, ont-ils des regrets ? Leurs réponses, variées, ont été fort instructives. Nous avons complété cette enquête en parcourant les très nombreux commentaires d’usagers sur les sites de vente en ligne comme Amazon, mais aussi sur les forums consacrés à la santé et au sport.

À qui s’adressent ces bouteilles ?

Ça n’est pas une surprise, la majorité des utilisateurs que nous avons sollicités ont adopté la gourde par commodité. Marre de trimbaler sa bouteille d’1.5 litre dans les transports, marre de se lever toutes les 10 minutes pour remplir son gobelet, marre aussi de porter les packs d’eau jusqu’au cinquième étage… sans ascenseur. Ainsi, Sylvie, qui a troqué son mug pour une gourde voilà 2 ans, indique ne remplir sa gourde en plastique qu’au moment de partir de chez elle. Non seulement l’eau courante de son domicile a bon goût, mais sa gourde de 750 ml est suffisante pour lui permettre de boire toute la journée au bureau. Dans la famille de Lilica, tout le monde est passé à la gourde isotherme depuis trois ans. On la glisse dans le réfrigérateur le soir, pour profiter d’une eau fraîche toute la journée, ou on la remplit de thé bien chaud qu’on boira dans l’après-midi.

Quant à Étienne, c’est pour s’hydrater durant ses longues séances de vélo en appartement qu’il s’est acheté une gourde. Il a choisi un modèle à bouchon sport, afin de le saisir et l’ouvrir d’une main et de boire à la paille sans s’en mettre partout. Pour Haja en revanche, c’est la protection de l’environnement qui a motivé l’achat de sa gourde en verre d’un litre, il y a six ans déjà. S’il reconnaît qu’elle est assez lourde, cela ne l’a jamais dérangé. Il trouve le verre plus écolo, mais aussi bien plus hygiénique que n’importe quel autre matériau. Heline au contraire ne jure que par le plastique. Le verre est trop lourd et fragile, et elle craint le contact du métal avec ses dents. Adepte de la gourde depuis trois ans, elle reconnaît en changer tous les sept ou huit mois, car même si elle n’y met que de l’eau, le plastique donne un « goût » qui la dérange. Heline n’est pas la seule à formuler cette critique. Mais y a-t-il matière à s’inquiéter ?

Gourde plastique, inox ou verre : une question de santé ?

En portant ces gourdes à nos lèvres plusieurs fois par jour, prenons-nous un risque ? La question revient à s’interroger sur l’innocuité des matières dont ces gourdes sont composées. Nous avons interrogé plusieurs experts à ce sujet : les risques semblent nuls pour les gourdes en verre ou en inox, qui sont chimiquement neutres. En revanche, une incertitude plane sur les gourdes en plastique.

Les gourdes en plastique que nous avons testées font l’impasse sur le bisphénol A, matériau proscrit depuis 2015 dans la composition des contenants alimentaires, tels que les biberons, bouteilles, boîtes de conserve… Employé durant 50 ans dans la formulation de certains plastiques, ses effets sanitaires ont été avérés chez l’animal et sont suspectés chez l’homme, notamment sur la reproduction, le métabolisme et les pathologies cardiovasculaires.

Quid des plastiques qui le remplacent ? À l’heure actuelle, aucune étude ne pointe leur effet néfaste sur la santé, mais la recherche a démontré qu’ils ont tendance à laisser échapper de minuscules composés chimiques dans les liquides qu’ils contiennent. Dès 2011, l’ANSES s’est attachée à identifier les dangers des substituts potentiels au BPA. Ont notamment été évalués le polypropylène (PP), employé dans les gourdes Tupperware de notre sélection, et le copolyester Tritan (une marque déposée) utilisé dans toutes les autres gourdes en plastique de ce guide. Ce dernier matériau, développé par l’entreprise américaine Eastman Chemical, est produit à partir de trois monomères qui, à l’instar de ceux employés dans le PP, figurent parmi les substances autorisées par l’Union Européenne pour la fabrication de contenants alimentaires.

Cela signifie, entre autres, que ce plastique, mais aussi tous les additifs technologiques qui s’y ajoutent - antioxydants, colorants - ne dépassent pas la limite de migration autorisée, qui désigne la quantité maximale de microscopiques résidus de plastique pouvant migrer du contenant vers le liquide avec lequel il entre en contact. Comme nous l’a précisé Bruno Teste, chargé de projet scientifique et technique à l’ANSES, les monomères, qui sont reliés les uns les autres dans une sorte d’échafaudage tridimensionnel pour former ce polymère, sont naturellement très peu sujets à la migration. Ce sont surtout les additifs technologiques, par exemple les antioxydants qu’on retrouve dans tous les contenants en plastique, qui sont susceptibles de migrer, car ils ne sont pas rattachés chimiquement à la structure du plastique. C’est pourquoi leur composition et leur comportement sont particulièrement surveillés. Le processus industriel de fabrication du Tritan étant confidentiel, il n’existe pas, à notre connaissance, de données précises sur la composition du matériau. Mais pour obtenir son autorisation sur le marché européen, Eastman Chemical a dû démontrer que tous les composés employés dans sa formulation sont autorisés par l’UE.

Il convient cependant de préciser que les connaissances et les outils manquent encore pour évaluer « l’effet cocktail », c’est-à-dire les conséquences de l’exposition répétée aux additifs technologiques. Car à l’eau de la gourde en plastique réutilisable, il faut ajouter la viande vendue en barquette sous cellophane, la bouteille de lait, le sachet de chips ou le paquet de bonbons, tous susceptibles de relâcher des substances, et donc d’exposer l’utilisateur à une dose journalière importante.

Pour poursuivre cette analyse, nous devons mentionner une étude publiée le 5 mai dernier dans le Journal of Hazardous Materials. Les chercheurs de l’Université de Copenhague ont étudié la migration des composés plastiques des gourdes réutilisables en analysant, après 24 heures, la composition de l’eau du robinet dont elles avaient été remplies juste après un lavage au lave-vaisselle. Ils en ont décelé plus de 400. Si, comme nous l’avons vu, cette migration est connue et documentée, les scientifiques ont identifié des substances qui n’ont a priori aucune raison de se trouver là, comme du DEET notamment, utilisé dans la formulation d’insecticides. Ils précisent néanmoins que cette substance pourrait s’être formée à partir de la décomposition de laurolactame (un composé autorisé), sous l’action du détergent pour la vaisselle.

Les chercheurs indiquent ainsi que « le processus de lavage au lave-vaisselle favorise la migration des plastifiants, des antioxydants et des photo initiateurs dans l’eau potable. Le risque toxique le plus élevé a été mesuré pour les gourdes en plastique qui avaient été remplies directement après la sortie du lave-vaisselle, sans rinçage supplémentaire. » S’ils ajoutent enfin que des études complémentaires sont nécessaires pour mesurer la toxicité de ces substances, ils préconisent de laver les gourdes en plastique à la main, et de les rincer ensuite abondamment à l’eau courante avant de les remplir.

Pour conclure ce sujet délicat, rappelons que les gourdes en plastique vendues dans l’UE ne présentent pas, dans l’état actuel des connaissances, de risque sanitaire. Cependant, une incertitude demeure, et si celle-ci vous alarme, nous vous conseillons d’opter pour une gourde en inox ou en verre. Veillez cependant à les manipuler avec soin. Si une gourde en verre risque fort de se briser en chutant sur un sol dur depuis la surface du bureau ou le porte-gobelet de votre home-trainer, une gourde de métal pleine risque d’être plus ou moins endommagée. Dans le meilleur des cas, elle s’en tirera avec une belle bosse, mais dans le pire scénario, son étanchéité ou son isolation pourraient être compromises. Enfin, sachez qu’une gourde plastique a l’avantage de la légèreté, et d’autant plus que sa contenance est élevée : la Tupperware Eco Bouteille + de 1 000 ml pèse ainsi 108 grammes seulement, contre 250 grammes pour la gourde inox non isotherme Quechua MH100, et 307 grammes pour la Gobi Indoor de 500 ml, en verre.

Les 25 gourdes que nous avons testées.

Comment nous les avons choisies

Afin de sélectionner les modèles testés dans ce guide, nous avons présélectionné plusieurs dizaines de gourdes, puis parcouru les commentaires des internautes pour chaque produit étudié, tout en gardant à l’esprit que les commentaires des utilisateurs ne sont pas forcément honnêtes et peuvent être apportés par des personnes qui ont reçu le produit gratuitement, voire postés par les revendeurs eux-mêmes. Nous avons écarté les produits mal notés, pour ne retenir que les gourdes les plus vendues, en France bien sûr, mais aussi en Europe et aux Etats-Unis.

Nous n’avons pas non plus retenu les gourdes en aluminium. Même si elles sont désormais fort rares, elles se destinent surtout à un usage nomade, et ont tendance à se déformer en cas de choc. En outre, elles ne sont guère moins lourdes que les gourdes en inox mono paroi. Enfin, nous avons aussi fait l’impasse sur les gourdes en inox trop décorées, produites par des revendeurs qui changent leur design tous les ans pour suivre la mode et inciter les acheteurs à renouveler leur achat. Leur fabrication impacte plus l’environnement que celle des gourdes plus simples.

Nos témoins nous ont communiqué la référence de leur gourde réutilisable. Un tiers d’entre eux nous a indiqué avoir acheté un produit sans marque précise, le plus souvent en grande surface ou boutique de sports et loisirs. Les autres ont acheté leur gourde sur Internet en choisissant un des modèles les mieux notés.

Nous avons enfin sélectionné trois gourdes Made in France, dont deux modèles fabriqués par des entreprises qui attachent une importance particulière à l’impact environnemental de leurs produits. A ce propos, sachez qu’il n’existe plus aucune ligne de production de gourdes isothermes en Europe. Ces modèles viennent donc essentiellement de Chine. En revanche, les gourdes inox à simple paroi peuvent être fabriquées dans l’UE. Ainsi, le modèle de Zeste est 100 % Made in France, et Decathlon envisage de relocaliser la fabrication de la Quechua MH100 en Europe, dès l’an prochain.

Comme vous le constaterez en parcourant ce guide, la plupart des fabricants déclinent un même modèle en différentes contenances, de 250 ml à 1 500 ml. Pour un usage au bureau, à la maison ou pour de courtes sorties, une capacité de 500 à 750 ml nous semble bien adaptée. Leur poids, une fois pleines, demeure raisonnable, y compris pour les gourdes isothermes, et la prise en main est aisée. Pour les randos d’une journée, un volume plus important peut s’avérer utile, si vous n’avez pas possibilité de remplir la bouteille entre deux étapes. Enfin, les gourdes de 250 ou 310 ml, très compactes et légères, conviennent pour une balade en ville.

Comment nous les avons testées

Nous avons testé 25 gourdes pour ce guide d’achat, dont certaines d’un même modèle mais de contenance différente. Nous avons d’abord vérifié leur étanchéité.

  • Test d’étanchéité

C’est à notre avis le critère le plus important pour une gourde qui sera transportée, parfois sans ménagement, dans un sac de sport, un sac à main ou autre. Pour cela, nous avons rempli intégralement chaque bouteille avec de l’eau teintée au colorant alimentaire, puis nous les avons stockées tête en bas sur du papier absorbant durant 24 heures. Nous avons évalué tous les bouchons fournis avec chaque gourde, qu’il s’agisse de bouchon à vis ou de type sport. Bonne nouvelle, aucune fuite n’a été décelée lors de ce test.

  • Test de température

Nous avons mesuré l’isolation des gourdes isothermes en les remplissant avec de l’eau entre 12 et 14°, puis avec de l’eau chaude à 70° environ. Nous avons ensuite contrôlé la température toutes les heures durant 8 heures. Afin de juger leur efficacité, nous avons comparé ces modèles avec la gourde inox non isotherme SIGG Shield. À l’exception de la Neolid Canopée qui associe le métal et le plastique, toutes ces gourdes sont bâties sur le même modèle : deux parois de métal forment le contenant, la paroi interne, qui contient le liquide et désolidarisé de la paroi extérieure, est soudée à cette dernière par le cul de la bouteille et le goulot (ou par son goulot uniquement).

Maintien du froid après 8 heures

(la température de départ est de 13°)

Dans certains modèles, un vide d’air est réalisé entre les deux parois pour améliorer l’isolation. Enfin, un revêtement de cuivre peut être appliqué sur l’une des parois internes pour limiter un peu plus le transfert de chaleur par radiation. Est-ce que ce raffinement est efficace ? La meilleure gourde isotherme de notre sélection, la Quechua MH500, possède ce revêtement de cuivre, mais sa capacité à préserver les températures élevées s’est révélée légèrement moins bonne que celle de la Sigg Hot & Cold Light, qui en est dépourvue.

Maintien du chaud après 8 heures

(la température de départ est de 70°)
  • Test d’usage

La prise en main, l’ouverture et la fermeture, ainsi que le contact avec la bouche, sont des critères essentiels dans le choix d’une gourde. Certains modèles sont très larges, au point d’être difficiles à saisir par une petite main - d’autant plus que leur capacité est importante. Une gourde d’un litre en inox pleine, c’est plus de 1 300 grammes à soulever.

Quid du contact avec les lèvres ? Là encore, tout dépend de l’utilisateur. Certains embouchent toutes les gourdes avec le même enthousiasme alors que d’autres trouvent le bord trop fin, ou le contact avec les lèvres désagréable. Aucune gourde testée ne mérite un carton rouge, mais nous signalons dans les fiches produits les modèles qui pourraient s’avérer gênants pour les plus sensibles.

La prise en main par plusieurs utilisateurs a permis de déceler un souci auquel nous n’avions pas pensé : le bruit. Certains bouchons émettent un couinement ou un grincement notable lorsqu’on les visse ou les dévisse. Là aussi, nous indiquons les modèles concernés.

Notre 1er choix en plastique : Tupperware Eco bouteille +

VAINQUEUR EX AEQUO

Tupperware Eco bouteille +/ Eco Sport + (750 ml)

Notre premier choix en plastique, pour plus de légèreté

Proposées en deux versions qui ne varient que par le type de bouchon, à vis ou à clapet, et déclinées en quatre teintes et cinq tailles, de 310 à 1 500 ml, les gourdes en plastique Tupperware ont tout pour plaire. Très légères, extrêmement robustes, elles sont fabriquées en Europe à partir de plastiques recyclés.

*Au moment de la publication, le prix était de 14,90€

Les Eco Bouteille + et Eco sport + représentent le meilleur choix pour ceux qui souhaitent profiter des avantages d’une gourde réutilisable en plastique. Pour commencer, elles sont très légères. La bouteille de 310 ml ne pèse que 48 grammes, celle de 500 ml, 63 grammes, tandis que l’imposante Eco sport + de 1.5 litre atteint tout juste 133 grammes. En comparaison, la Gobi Original de 460 ml, que nous recommandons par ailleurs, accuse 142 grammes sur la balance, et l’HydraPak de 1 litre frise les 200 grammes ! Des poids minuscules donc, qui séduiront autant les randonneurs et les promeneurs que les sportifs et employés de bureau. Quant à la minuscule bouteille de 310 ml et ses 18 cm de haut pour 6 de diamètre, elle se glisse aisément dans une poche ou un petit sac à main.

La fine excroissance du bouchon à vis permet une ouverture rapide du bout de l’index

Ensuite, ça n’a l’air de rien, mais le bouchon à vis est étonnamment bien pensé. La fine tige de plastique qui s’y trouve permet l’ouverture et la fermeture d’un seul doigt. Elle facilite aussi l’ouverture si l’on a un peu trop forcé lors de la fermeture. Le bouchon de la gourde Eco sport + est plus pratique encore, puisque l’ouverture s’effectue d’une pichenette. On accède alors à un petit goulot circulaire, bien dimensionné, qui permet de boire rapidement sans risque d’éclaboussure. Bien sûr, le bouchon peut être entièrement dévissé pour faciliter le nettoyage, ou pour glisser des glaçons dans la bouteille.

Le bouchon sport s’ouvre d’une pichenette et se referme tout aussi aisément, pour une étanchéité parfaite.

Les cinq bouteilles que nous avons testées, à ouverture classique ou sport, ont passé avec succès le test de fuite de 24 heures. Il faut avouer que nous étions un peu inquiets sur ce point car les gourdes ne disposent d’aucun joint. En conséquence, c’est uniquement la précision du filetage qui garantit l’étanchéité. Et comme nous l’a confirmé un témoin qui possède ce modèle de gourde, cette étanchéité persiste même après des années d’utilisation quotidienne.

La gourde est uniquement composée de plastique PP5 (polypropylène), un matériau extrêmement solide, et communément employé dans la fabrication de contenants alimentaires. La particularité tient ici dans l’origine des plastiques, qui sont issus des filières de recyclage, avant d’être traités puis transformés en Europe.

Des défauts non rédhibitoires

Difficile de trouver de défauts à ces deux gourdes en plastique, mais nous pouvons formuler un petit regret. La bouteille Eco sport + n’est pas disponible en 310 ml. Or en raison de son encombrement et poids minuscules, ce format serait idéal pour le jogger qui souhaite s’hydrater durant de courts entraînements.

Coloris : jaune, orange, rouge, bleu

Contenances : 310 ml, 500 ml, 750 ml, 1 l, 1,5 l

Couvercles : bouchon à vis, bouchon sport à clapet

Peut être mis au lave-vaisselle : oui

Notre 1er choix en inox : la Decathlon Quechua MH500 0,8 l

VAINQUEUR EX AEQUO

Decathlon Quechua MH500 0,8 l

Notre premier choix en inox, pour une excellente isolation

La Quechua MH500 est une gourde isotherme à double paroi équipée d’un bouchon de type sport à ouverture rapide, qui se dévisse aisément pour permettre l’ajout de glaçons, thé ou fruits à infuser. Elle a obtenu le meilleur résultat lors du test d’isolation de liquide froid et s’est classée troisième pour l’isolation de liquide chaud.

*Au moment de la publication, le prix était de 15€

La Quechua MH500 est sans conteste la meilleure gourde isotherme de notre sélection. Non seulement ses performances en termes d’isolation sont excellentes, mais elle est proposée à un prix attractif. Ce qui ne l’empêche nullement d’afficher une conception moderne : une double paroi avec vide d’air, une façade interne tapissée d’une fine couche de cuivre visant à limiter les échanges de chaleur par radiation. Ces caractéristiques lui assurent une excellente conservation de l’eau chaude ou froide durant de longues périodes.

Lors des tests, le liquide avec lequel nous avons rempli la gourde est passé de 13.8° à 15.1° en huit heures, soit un gain de seulement 1.3°. Un record, d’autant qu’à l’exception de la Sigg Hot & Cold Light, tous les autres modèles ont gagné au moins 2° durant cette période. Quant à l’eau de notre gourde témoin en inox, elle affichait après 6 heures la même température que la pièce de test, soit 21.5°.

Les résultats de la gourde Décathlon sont également remarquables pour la conservation des liquides chauds, puisque l’eau versée à 70.3 ° atteignait encore 51.1° à la fin du test, soit une perte de seulement 18,2° en 8 heures. A titre de comparaison, l’eau contenue dans notre bouteille témoin en inox non isotherme est redescendue à la température ambiante en seulement six heures. De quoi profiter d’une soupe ou d’un café bien chauds durant une bonne partie de la journée. D’autant que la gourde tolère les liquides chauffés jusqu’à une température de 95° !

La Quechua MH500 dispose d’un bouchon à ouverture rapide. Nous n’avons constaté aucune fuite durant les 24 heures du test d’étanchéité. L’intérêt d’un tel mécanisme est évident à vélo, mais aussi en voiture, puisqu’il n’est plus nécessaire de lâcher le volant, la saisie et l’ouverture de la bouteille s’effectuant de la même main. Précisons qu’en glissant le bouton d’ouverture vers le bas, on verrouille la gourde, ce qui évite qu’elle ne s’ouvre durant le transport, dans un sac de sport par exemple. Notez que nous n’avions pas activé le verrouillage lors du test de fuite. Pas la moindre goutte ne s’est échappée, ce qui confirme que ce dispositif ne nuit pas à l’étanchéité. Bien qu’assez simple dans sa conception, le bouchon dispose d’un filtre, une grille de plastique pour être précis, qui retient les feuilles de thé ou tisanes, ainsi que les fruits et autres aliments à infuser.

 Lorsque l’on pousse le bouton vers le bas, on dévoile une pastille rouge qui confirme le verrouillage.

Cette gourde est fabriquée en Asie, comme toutes les gourdes isothermes, selon un processus consommant de grandes quantités de ressources - d’eau notamment. La Quechua MH500 a néanmoins été conçue avec le souci de limiter l’impact environnemental : selon Décathlon, elle est produite dans une usine alimentée à 100 % en énergie renouvelable. En outre, la peinture employée pour la base de la gourde ne contient pas de solvant. A ce propos, notons que son aspect granuleux a été choisi pour limiter la condensation et assurer un bon maintien. Si la prise en main est en effet sûre grâce à ce revêtement, nous sommes moins convaincus par l’argument « condensation », puisque la moitié supérieure de la gourde est en inox brut et donc potentiellement sujette à ce phénomène. La MH500 que nous avons testée offre une contenance de 80 cl pour un poids à vide de 345 grammes. Eh oui, une gourde isotherme pèse plus lourd qu’une gourde inox simple paroi (200 grammes pour la Sigg Shield), et plus encore qu’une gourde plastique (92 grammes pour la Tupperware Eco Bouteille + de 750 ml). C’est le prix à payer pour profiter d’une boisson fraîche durant toute la journée, que l’on soit au bureau ou en randonnée. D’autant que le goulot est suffisamment large pour y glisser des glaçons. D’un point de vue esthétique, la MH500 affiche une grande sobriété. Disponible en cinq coloris unis, qui n’habillent que la moitié inférieure de la bouteille, elle affirme son identité : ceci est une gourde réutilisable, pas un accessoire de mode. Et c’est tant mieux car même si elle est robuste (garantie 5 ans) et durable, il faudra s’en servir tous les jours durant plusieurs années pour compenser l’empreinte carbone qu’a nécessité sa fabrication !

Des défauts non rédhibitoires

La MH500 est de notre point de vue la meilleure gourde isotherme de notre sélection. Elle n’est cependant pas parfaite, même si les défauts que nous avons relevés n’ont rien de dramatique. Le principal concerne le système de verrouillage qu’il est impossible de manipuler d’une main. Même en tenant la bouteille de l’autre, l’action reste pénible. Certes, nous avons testé une gourde neuve, et il est possible que le dispositif s’assouplisse avec le temps, mais cela nous a un peu agacés.

L’autre souci concerne le goulot. Si l’on utilise l’ouverture rapide, pas de problème, le contact avec le plastique est doux, et la forme bien pensée pour éviter d’être éclaboussé en buvant. Mais si l’on boit directement au goulot, ce qui est possible si l’on troque le bouchon de sport pour un bouchon à vis optionnel, le contact du métal avec les lèvres n’est pas agréable, en raison de bords trop fins.

Coloris : Pétrole sombre, Rouge corail, Bleu Caraïbes, Gris Ficelle, Prune

Contenances : 500 ml, 800 ml, 1 000 ml

Couvercles : bouchon de sport, bouchon à vis

Peut être mis au lave-vaisselle : oui

On aime aussi : la Gobi Original, mignonne et française

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Gobi Original (460 ml)

Mignonne et française

C’est un petit coup de cœur. Lancé en 2010 par Gobi, l’Original est une gourde en plastique 100 % française. Très compacte, d’une robustesse à toute épreuve, elle est agréable à manipuler, toute mignonne, et personnalisable via une étiquette qui se glisse au centre de son corps.

*Au moment de la publication, le prix était de 23 €

C’est dans l’usine de Périgny-sur-Yerre, dans le 94, que sont fabriquées les Gobi Original, avant d’être assemblées et expédiées par les salariés handicapés de l’ESAT de Rosebrie. Du 100 % Made in France donc, qui traduit la démarche engagée, militante même, des fondateurs de l’entreprise. Lancée en 2010, la gourde a été pensée pour remplacer les bouteilles en plastique jetables dans les entreprises. C’est pour cette raison qu’elle intègre cette fente pour l’étiquette, du fond jusqu’au centre du contenant.

Pour imprimer une étiquette personnalisée au bon format, il suffit d’utiliser le petit utilitaire disponible sur le site de Gobi.

Cet espace est pensé pour y laisser une étiquette qui identifiera son propriétaire : il suffit de détacher la base souple et colorée pour l’y glisser. Pratique quand plusieurs collègues utilisent le même modèle en open space ou lorsqu’on l’emporte en réunion. Puisqu’on en parle, si la Gobi est équipée de cette petite boucle rigide, c’est justement pour la tenir d’un seul doigt quand on se déplace avec l’ordinateur portable ou l’agenda dans les bras.

La poignée de la Gobi Original a été pensée, dès sa conception, pour être saisie d’un doigt, si l’on a les mains prises.

Pour la fabrication de ses gourdes en plastique, Gobi a opté pour le copolyester Tritan qui associe la transparence à une grande solidité et une importante résistance thermique. La gourde supporte ainsi des liquides chauds jusqu’à 60°. Enfin, la base légèrement évasée et la coque amovible antidérapante assurent une excellente stabilité.

Toutefois, la rigidité et la solidité de cette gourde se traduisent par un poids assez élevé de 143 grammes pour le modèle de 460 ml. Rien de dramatique bien sûr, mais en comparaison, la Nalgene, également en Tritan, pèse 40 grammes de plus pour une contenance de 1 000 ml.

Coloris du socle : Bleu lagon, Saphir, Émeraude, Olive, Vert d’eau, Citron, Koï, Orangé pur, Millenial pink, Rosée, Violet, Black, Orage, Nuage

Contenance : 460 ml

Couvercle : bouchon vissé à poignée

Peut être mis au lave-vaisselle : oui

On aime aussi : l’HydraPak Recon, au bouchon pratique

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HydraPak bouteille Recon (1 000 ml)

Un bouchon pratique

Conçue à la fois pour un usage nomade et une utilisation au bureau, la bouteille Recon séduit par son design minimaliste et sa conception robuste, mais surtout par son étonnant système « smooth flow ». Il suffit de tourner le bouchon d’un demi-tour pour faire couler le liquide au travers d’une fine ouverture, avec un débit idéal, que l’on boive directement au goulot ou qu’on remplisse un verre.

*Au moment de la publication, le prix était de 14,99€

Ah ce bouchon ! Doit-on recommander une gourde uniquement sur ce point ? Nous en sommes persuadés, car à y regarder de plus près, c’est l’un des principaux aspects qui différencient les gourdes que nous avons testées. Le système « smooth flow » de l’HydraPak Recon est d’une praticité sans égal pour qui souhaite boire rapidement sans risquer un petit accident. Un demi-tour dans un sens, et l’on accède à l’ouverture par laquelle le liquide s’écoule avec un débit optimal. Au point qu’il n’est pas nécessaire de coller ses lèvres sur la bouteille.

Même en buvant « à la régalade », sans que la bouteille ne touche les lèvres, on n’en perd pas une goutte ! Une fois désaltéré, un demi-tour dans le sens inverse, et la gourde est verrouillée, et étanche grâce au joint situé dans le bouchon. Un bon point : celui-ci se détache à l’aide d’une simple tirette pour être nettoyé.

Le filet d’eau qui s’échappe une fois le bouchon dévissé permet de boire aisément, même sans coller les lèvres sur le plastique

Bref, ce bouchon est épatant, et c’est heureux car la gourde n’est clairement pas pensée pour être utilisée sans lui. Son dévissage complet est assez pénible en raison d’un pas de vis assez long, et l’on est gêné par la languette de plastique, par ailleurs si utile pour porter la gourde d’un doigt. Heureusement, comme elle offre une capacité de 1 000 ml, on n’a guère besoin de l’ouvrir plus de deux fois par jour.

Comme toutes les gourdes transparentes, la Recon est en Tritan, mais dans le but de limiter l’impact environnemental de la fabrication, HydraPak a opté pour du Tritan Renew, qui contient 50 % de plastique issu des bouteilles jetables. De même, la sérigraphie est réduite au strict minimum. On apprécie cependant l’échelle en millilitre, qui permet de doser facilement des liquides à mélanger tels que des sirops par exemple. Notez enfin qu’il s’agit d’une des rares gourdes en plastique qui puisse être placée dans le congélateur. Elle supporte en outre des liquides chauds jusqu’à 60°.

Côté défauts, le bouchon de la gourde que nous avons testée avait tendance à émettre un son assez stressant, qu’on l’ouvre entièrement ou qu’on le tourne d’un demi-tour. Pour éviter ce désagrément, il est indispensable de le manipuler lentement. Pensez-y, si vous ne voulez pas déclencher l’ire de vos collègues !

Coloris : bleu, noir, vert

Contenance : 1 000 ml

Couvercle : bouchon vissé à poignée

Peut être mis au lave-vaisselle : oui

On aime aussi : l’Hydro Flask Wide Mouth et son ouverture large

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Hydro Flask Wide Mouth (946 ml)

Une ouverture plus large

L’Hydro Flask Wide Mouth possède, comme son nom l’indique en anglais, un large goulot de 5,5 cm de diamètre. Malgré cela, il peut être porté à la bouche pour boire (doucement, quand même) sans s’éclabousser. L’Hydro Flask est plutôt conçue pour des liquides visqueux comme les soupes ou les smoothies, ou comme un récipient intermédiaire, qui servira à remplir une tasse ou un mug.

*Au moment de la publication, le prix de vente était de 47,95€

Avec sa grande ouverture de 5,5 cm de diamètre, l’Hydro Flask Wide Mouth ne s’adresse pas, du moins dans sa version de base, à l’utilisateur pressé qui saisit sa gourde à longueur de journée pour boire une ou deux gorgées. Lorsqu’on boit trop vite, on risque les éclaboussures, surtout quand elle est bien remplie. Pour l’apprécier, il faut prendre son temps, et la pencher lentement vers la bouche. Si ce n’est pas votre habitude mais que la marque Hydro Flask vous intéresse, alors mieux vaut opter pour le modèle à ouverture standard. En revanche, si vous cherchez un contenant pour maintenir au chaud ou au frais vos boissons favorites que vous verserez dans un bol ou un verre pour les déguster, alors vous apprécierez sans aucun doute l’Hydro Flask Wide Mouth.

La poignée s’avère très pratique pour transporter la gourde, qui pèse quand même près de 1400 grammes une fois remplie

Qu’il s’agisse de soupes, de smoothies, de café ou de boissons gazeuses, ils seront conservés dans d’excellentes conditions d’isolation, grâce à la double paroi en inox, sous vide. Ainsi, le liquide froid que nous y avons versé, initialement mesuré à 13.3°, n’a gagné que 2.2° en 8 heures Quant au liquide chaud, il est passé de 70.8 ° à 47.9° durant cette période, soit une baisse de 22.9°. Pas si mal, sachant que le liquide de la gourde témoin en inox non isotherme avait atteint la température ambiante de 21,5° après six heures seulement. Précisons pour terminer que Hydro Flask proposera à partir d’août prochain un bouchon optionnel de type sport, compatible avec l’ouverture Wide Mouth. De quoi satisfaire les buveurs compulsifs et pressés, même si d’autres modèles nous semblent mieux adaptés à cet usage.

Le bouchon sport destiné à la gourde à grande ouverture sera disponible en option au mois d’août 2022

Nous avons testé l’Hydro Flask Wide Mouth dans sa taille intermédiaire de 946 ml. Or plusieurs personnes à qui nous l’avons montrée l’ont trouvée trop large. C’est vrai qu’avec ses 9 cm de diamètre, elle n’est guère adaptée aux petites mains, ni aux porte-gobelets des voitures, d’autant qu’elle pèse 1 400 grammes une fois remplie ! Au point que la prise en main peut s’avérer délicate, malgré le revêtement granuleux censé assurer une bonne tenue. Avec ses 7,4 cm de diamètre, le modèle de 591 ml nous semble donc mieux adapté aux petites morphologies. Quant à la gourde de 1 182 ml (1 700 g remplie !), on la réservera aux séances de musculation, pour ceux qui souhaitent s’en servir comme haltère, puis s’hydrater longuement !

Contenances : 591 ml, 946 ml et 1 182 ml

Couvercles : bouchon vissé à poignée, bouchon à paille intégré (dès août 2022)

On aime aussi : la gourde Inox Zeste, plus compacte

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Zeste - Gourde inox (500 ml)

Très compacte et française

Une gourde en inox, encore ? Oui, mais celle-ci est unique. Il s’agit en effet de la seule qui soit intégralement conçue, fabriquée et assemblée en France. Et toujours dans le souci de minimiser au maximum l’empreinte environnementale. Mais pas seulement, puisqu’elle est produite par Zeste, une entreprise de l’économie sociale et solidaire (ESS), qui s’attache à concilier solidarité, viabilité économique et utilité sociale.

*Au moment de la publication, le prix était de 36€

De ce point de vue, le contrat est rempli. La prise en main est aisée et l’ouverture, suffisamment large. On aurait en revanche aimé que les bords soient plus épais. Non qu’ils cisaillent les lèvres, mais lorsqu’on porte à la bouche un liquide très froid, la sensation n’est pas agréable. Notez que la gourde transmet formidablement bien la chaleur ou le froid du liquide qu’on y met. Pour pallier ce désagrément propre à toutes les gourdes en inox simple paroi, Zeste a mis au point une housse en néoprène (Made in La Ferrière, en Vendée), mais son isolation n’a pas été jugée suffisamment efficace pour maintenir les liquides à température ou éviter la condensation. Une nouvelle housse est en cours de finition et devrait être proposée en option très prochainement.

Le principal défaut de cette gourde, c’est son prix, bien sûr. La Quechua MH500 inox isotherme coûte deux fois moins cher. Le prix s’explique par la pénurie d’outils de production sur notre territoire, et le coût de la main-d’œuvre, nettement plus élevé en France qu’en Asie. Rédhibitoire alors ? Evidemment pas. Car si le prix d’achat est élevé, il faut tenir compte du fait qu’une telle gourde est virtuellement indestructible et vous accompagnera durant des décennies. Au point qu’elle est garantie à vie par le fabricant !

Contenance : 500 ml

Couvercles : bouchon vissé

Peut être mis au lave-vaisselle : oui

Les autres modèles testés

HoneyHolly

La gourde que nous avons testée, disponible sur Amazon, s’appelle HoneyHolly. Mais on la trouve aussi sous les marques Ours Ecolo, Made Sustained, Wrendale, Mira, etc., ainsi que sous de nombreuses marques de distributeurs. Toutes sont fabriquées dans la même usine chinoise, les revendeurs y ajoutant leur logo et choisissant le design extérieur. Certains le renouvellent même chaque année. On est en plein fast fashion alors que, compte tenu du coût environnemental de leur fabrication, ces gourdes ont vocation à être conservées des années, et utilisées quotidiennement. Les modèles HoneyHolly ont l’avantage de la sobriété, puisqu’elles sont disponibles en 12 coloris uniformes. Elles sont par ailleurs fournies avec une housse en néoprène amovible. Mais qui s’avère peu utile car les performances en isolation sont parmi les meilleures des gourdes sélectionnées. Petit bémol, la base de la bouteille est un peu renflée, ce qui la rend instable si on la bouscule par mégarde.

Contenances : 350 ml, 500 ml, 650 ml, 750 ml

Matériau : Inox

Isotherme : oui

Gourde de randonnée Quechua MH100

Disponibles en 600 ml, 1 000 ml et 1 500 ml, ces gourdes en inox non isothermes se distinguent par leur poids limité et leur prix proprement dérisoires. Idéales en randonnée ou en télétravail, leur usage en open space risque en revanche de provoquer l’hystérie de vos collègues. En cause, le bruit insupportable du bouchon à vis, quelle que soit la douceur avec laquelle on le manipule !

Contenances : 600 ml, 1 000 ml, 1 500 ml

Matériau : Inox

Isotherme : non

Quechua Gourde randonnée MH100 isotherme

Cette gourde isotherme à double paroi à vide d’air et large ouverture, d’une capacité de 750 ml, a obtenu de bons résultats lors des tests d’isolation, inférieurs toutefois à ceux de l’Hydro Flask Wide Mouth 946 ml. Si le prix est un facteur essentiel, alors la MH100 isotherme constitue la meilleure alternative à ce modèle. La gourde dispose d’un bouchon entièrement démontable, pour un nettoyage aisé.

Contenance : 750 ml

Matériau : Inox

Isotherme : oui

Gobi Mini

Si la Gobi Original nous a séduits, on ne peut en dire autant du modèle Mini. Oui, elle est fabriquée en France mais quand même, payer 20 euros pour une gourde en plastique semi-rigide d’un volume de 25 cl, cela nous semble très exagéré. A titre de comparaison, la Tupperware 310 ml, fabriquée en Europe, coûte moins de 10 euros !

Contenance : 250 ml

Matériau : plastique

Isotherme : non

Gobi Indoor en verre

Pour tout dire, nous avons failli recommander la Gobi Indoor. C’est son prix, trop élevé à notre avis, qui nous en a dissuadés. Mais si vous recherchez une gourde en verre, c’est un choix raisonnable. Compacte, plutôt jolie avec sa coque protectrice en Dryflex Green, un plastique partiellement conçu à partir de coproduits biologiques ou agricoles, facile à transporter, elle est en outre personnalisable. La pastille transparente située sur le bouchon est amovible et protège une étiquette. Et bien entendu, la Indoor est 100 % Made in France.

Contenance : 500 ml

Matériau : verre

Isotherme : non

Hydro Flask Standard Mouth

Identique à la Hydro Flask Large Mouth, ce modèle peut accueillir un bouchon à vis ou un bouchon sport. Trois modèles sont disponibles 532, 621 ou 710 ml et dans une large gamme de teintes uniformes. Isotherme, elle offre une bonne conservation des liquides chauds et froids, sans toutefois atteindre l’excellence de la Quechua MH500.

Contenances : 532 ml, 631 ml, 710 ml

Matériau : Inox

Isotherme : oui

Nalgene Everyday

La Nalgene à large goulot, made in USA, se destine d’abord au randonneur qui souhaite disposer d’une gourde de grande contenance à la fois légère (182 grammes) et très résistante. Elle convient bien sûr à un usage plus sédentaire, mais avec ses 9 cm de diamètre, cette gourde n’est pas la plus adaptée aux petites mains. Commercialisée depuis de nombreuses années, elle est désormais fabriquée en Tritan Renew, le copolyester composé de 50 % de plastique recyclé. En outre, la sérigraphie, qui comprend la graduation en millilitres, est imprimée sur une feuille plastique amovible et recyclable, si l’on souhaite ajouter encore au minimalisme de la gourde.

Contenance : 1 000 ml

Matériau : plastique

Isotherme : non

Neolid Canopée

L’entreprise Neolid est fière d’indiquer que sa bouteille isotherme Canopée est fabriquée en France. Mais en l’occurrence, seule la partie supérieure, en plastique Tritan, ainsi que l’assemblage s’effectuent dans notre pays. Le cylindre isotherme en inox qui constitue l’essentiel de la gourde, est « Made in China ». Il convient malgré tout de saluer cette initiative qui vise à rapatrier sur notre territoire une partie de la production. Malheureusement, la Canopée présente des performances décevantes en termes d’isolation. En cause, le goulot en plastique, qui supprime une large part du bénéfice qu’apporte le fût isotherme à double paroi. Ainsi, le liquide que nous y avons versé à perdu 36.1° en 8 heures, alors que dans le même temps, la SIGG Hot & Cold Light n’en perdait que 16.4 ! Les résultats sont tout aussi médiocres pour la conservation du liquide froid, avec une hausse de 4.8° en 8 heures, contre 2.2° pour la Hydro Flask Wide Mouth.

Contenance : 750 ml

Matériau : Inox et plastique

Isotherme : oui

Super Sparrow

Disponible en quatre formats différents et 20 teintes, la Super Sparrow est l’unique gourde de notre sélection à être vendue avec deux bouchons, l’un à vis, l’autre à paille intégrée, mais aussi la seule à fournir une housse néoprène pour augmenter encore l’isolation, ainsi que deux pailles plastique et un goupillon pour les nettoyer ! Le bouchon à vis, en inox également, est muni d’une poignée, et habillé d’un joli disque de bambou. Seul bémol, l’ouverture est bruyante au point de faire fuir certains utilisateurs. Nous avons testé l’isolation sans la housse, et noté de bons résultats pour la conservation des liquides chauds et froids, qui n’atteignent toutefois pas le niveau des meilleures gourdes de notre guide.

Contenances : 350 ml, 500 ml, 750 ml, 1 000 ml

Matériau : Inox

Isotherme : oui

Takeya Actives insulated - couvercle à bec verseur

Intéressant, le double bouchon de cette bouteille isotherme. Le principal permet d’accéder à l’intérieur du contenant et il s’avère assez large pour y mettre des gros glaçons ou des aliments. Celui du dessus, à vis également, donne accès à une ouverture étroite, aussi pratique pour boire que pour remplir un contenant extérieur. Bien que dotée d’une double paroi inox avec vide d’air, l’isolation de cette gourde s’avère assez moyenne, bien en deçà des ténors de notre sélection. Ainsi, le liquide à 70.1 ° que nous y avons versé a perdu 27.8° en huit heures. C’est beaucoup.

Contenances : 510 ml, 623 ml, 680 ml, 907 ml, 1 133 ml

Matériau : Inox

Isotherme : oui

Takeya Actives insulated - couvercle à paille

Cette gourde ne diffère de la précédente que par son bouchon, qui intègre une pipette rétractable reliée à une paille. Si l’étanchéité demeure parfaite, l’isolation n’est pas meilleure que celle du modèle à bouchon verseur ci-dessus. Le liquide à 70 ° a vu sa température chuter de 28.9 ° en huit heures, et le liquide à 12.5° a gagné 3.9° dans la même durée. Des résultats décevants, d’autant que le prix de la gourde est assez élevé. Autre regret, ce modèle intègre une longue paille de plastique amovible, qu’il convient de nettoyer régulièrement. Or, l’écouvillon n’est pas fourni, contrairement aux gourdes Super Sparrow.

Contenances : 510 ml, 623 ml, 680 ml, 907 ml

Matériau : Inox

Isotherme : oui

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