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Sélection albums : Brahms et Ligeti, Bohuslav Martinu, Sarah McKenzie…

A écouter cette semaine : des concertos par le violoniste Augustin Hadelich, des musiques folkloriques, une chanteuse (et pianiste) au phrasé impeccable…

Le Monde

Publié le 12 avril 2019 à 17h21

Temps de Lecture 3 min.

  • Brahms – Ligeti
    Concertos pour violon
    Augustin Hadelich (violon), Orchestre de la radio norvégienne, Miguel Harth-Bedoya (direction)
Pochette de l’album consacré à Brahms et Ligeti par le violoniste Augustin Hadelich.

Si l’interprétation d’un concerto ne repose pas uniquement sur la qualité du soliste, elle en est grandement tributaire. Il en va ainsi pour celui de Brahms qu’Augustin Hadelich porte seul vers des sphères très élevées. L’Allemand de 35 ans s’y montre à la fois sûr de son fait et ouvert à l’inspiration de l’instant. Cet alliage de maîtrise et de fantaisie transcende aussi le Concerto de György Ligeti, sans doute l’œuvre la plus importante créée dans les années 1990. Noyer les références esthétiques (du folklore à l’avant-garde) et allumer des incendies acoustiques (avec recours aux ocarinas et aux flûtes à coulisse), tel est ici l’idéal du compositeur hongrois. Augustin Hadelich s’y comporte en agitateur de génie et l’Orchestre de la radio norvégienne y gagne alors en engagement. Pierre Gervasoni

1 CD Warner Classics.

  • Bohuslav Martinu
    Songs
    Chansons d’une page H 294. Chansons de deux pages H 302. Nouvelles chansons slovaques H 126. Nouveau Spalicek H 288
    Martina Jankova (soprano), Tomas Kral (baryton), Ivo Kahanek (piano)
Pochette de l’album « Bohuslav Martinu. Songs ».

A l’instar de Bartok et de Kodaly pour la Hongrie, le Morave Bohuslav Martinu collecta les musiques folkloriques populaires de sa région, entre Bohême et Slovaquie, dans lesquelles il puisa une large part de son inspiration, notamment après s’être exilé aux Etats-Unis dès 1923. La chaude maturité vocale de Martina Jankova, la sensible délicatesse de Tomas Kral, non moins que le piano fédérateur d’Ivo Kahanek donnent à ces musiques contrastées leur tour sentimental ou nostalgique, drôle voire grinçant. En solo ou en duo, les chanteurs et leur compagnon au clavier nous entraînent sur les chemins d’Europe centrale dont les 52 mélodies de Martinu sont autant de petites pierres de touche. Marie-Aude Roux

1 CD Supraphon.

  • Sarah McKenzie
    Secrets of my Heart
Pochette de l’album « Secrets of my Heart », de Sarah McKenzie.

Phrasé impeccable, voix précise et délicate, Sarah McKenzie, par ailleurs pianiste, enchante dès la première chanson de son nouvel album, Secrets of my Heart. De You Only Live Twice, créé pour le film du même nom des aventures de James Bond par Nancy Sinatra, elle fait un moment de douce et légère rêverie. Une pleine réussite que confirme le reste de l’album, que cela soit sur les propres compositions de la chanteuse et pianiste (You and the Music, Till the End of Time…) ou sur quelques reprises, dont une superbe de Come on Home, de Dinah Washington, dans une coulée blues. Par le jazz classique, avec des éléments de musique brésilienne, sur tempo lent ou médium majoritairement, elle affirme son expressivité vocale. Avec des musiciens de premier ordre, tout à l’écoute, dont le contrebassiste Pierre Boussaguet, le guitariste Dan Wilson et le batteur Donald Edwards, qui font merveille, en particulier dans le medley instrumental de compositions des frères Gershwin, qui vient clore ce subtil album. Sylvain Siclier

1 CD Normandy Lane Music.

  • Labelle
    Orchestre Univers
Pochette de l’album « Orchestre Univers », de Labelle.

Deux ans après Univers-Ile, qui suivait Ensemble, l’album avec lequel il s’est révélé en 2013, le musicien électro réunionnais propose un disque enregistré en public. Panne d’inspiration ? Tout le contraire. Ni vide ni redondance dans cette nouvelle proposition. Labelle se réinvente avec brio et s’affranchit des références au maloya qui marquaient ses productions précédentes. Certes, trois reprises de son répertoire y côtoient sept titres inédits, mais leur métamorphose en fait des créations à part entière. Le Réunionnais (né en Bretagne), lauréat du Prix des musiques de l’océan Indien en 2015, affirme sa singularité en s’entourant d’une douzaine de musiciens, empruntés à l’Orchestre de la Région Réunion. Cordes, clarinette, flûtes et percussions conversent ou se fondent avec les boucles, nappes, brumes et orages dessinés par Labelle. Prakash Sontakke, présent sur l’album précédent, revient glisser dans cet univers onirique les méandres envoûtants de sa guitare slide. Patrick Labesse

1 CD InFiné-IDOL-Bigwax.

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