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Ce que l’on sait de l’attaque de Berlin

Douze personnes ont été tuées et 48 blessées. L’organisation djihadiste Etat islamique a revendiqué l’attentat.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 19 décembre 2016 à 20h53, modifié le 20 décembre 2016 à 20h55

Temps de Lecture 4 min.

Douze personnes sont mortes après qu’un camion a foncé dans la foule d’un marché de Noël, lundi 19 décembre vers 20 heures, sur la Breitscheidplatz, devant l’église du Souvenir, dans le centre-ville de Berlin, la capitale allemande. On compte également au moins quarante-huit blessés. Six personnes, toutes allemandes, ont été identifiées parmi les morts pour le moment.

Mardi, la chancelière Angela Merkel a qualifié l’attaque d’« attentat terroriste ». « Il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas encore avec suffisamment de certitude, mais nous devons, en l’état actuel des choses, partir du principe qu’il s’agissait d’une attaque terroriste », a déclaré la chancelière à la presse. Plus tôt, la police avait qualifié l’acte de « probable attentat », estimant que le chauffeur avait visé « intentionnellement » la foule.

Carte du lieu de l’attaque à Berlin.

Le conducteur du poids lourd a roulé sur le trottoir de ce marché où se trouvaient des badauds dans un quartier très fréquenté de Berlin, selon un porte-parole de la police.

  • L’EI revendique l’attentat

L’organisation djihadiste Etat islamique (EI) a déclaré mardi soir, par le biais de son organe de propagande Aamaq, que le conducteur du camion était un « soldat de l’Etat islamique ».

  • La police doute de l’identité de l’auteur de l’attentat

La police berlinoise a annoncé qu’il y avait deux personnes dans le camion. Un passager, de nationalité polonaise, a été retrouvé mort, tué par balle. Lundi soir, les autorités ont arrêté une personne soupçonnée d’être le chauffeur. Mais l’homme, un ressortissant pakistanais, a été remis en liberté dans la soirée de mardi, a annoncé le parquet fédéral.

« Nous ne savons pas encore s’il s’agit d’un auteur ou de plusieurs auteurs », avait par ailleurs dit le procureur fédéral, Peter Frank, en conférence de presse mardi à la mi-journée, ajoutant qu’il faudrait « attendre encore quelques jours pour avoir des résultats plus précis de cette enquête ».

  • « Un étrange silence »

Sur le site du quotidien Berliner Morgenpost, un journaliste arrivé peu de temps après que le camion eut foncé dans la foule rapporte qu’un « étrange silence » planait sur la place, fermée par un ruban rouge et blanc, alors que des blessés s’enlaçaient, pleuraient, s’embrassaient.

Une femme, qui pouvait à peine parler entre deux sanglots, a témoigné : « Il y a eu cette forte détonation. Puis quelqu’un m’a tiré par le bras et j’ai entendu les cris. Juste à côté de moi, quelqu’un est tombé par terre et je me suis mise à courir. »

Un vieil homme a expliqué, toujours au Berliner Morgenpost, qu’il avait vu le camion avancer délibérément sur la place, phares éteints, puis entendu des « boum boum », « et des cris hystériques ».

  • Un poids lourd immatriculé en Pologne

Le camion qui a foncé dans la foule est immatriculé en Pologne. Il appartient à une société polonaise, dont le patron, Ariel Zurawski, interrogé par les médias locaux, a expliqué que le véhicule revenait d’Italie et devait déposer son chargement à Berlin, avant de repartir pour la Pologne. « La personne qui est sortie du camion n’est pas mon chauffeur », a dit M. Zurawski dans les médias.

Le propriétaire avait confié son camion à son cousin. « On n’a pas de nouvelle de lui depuis cet après-midi. Je ne sais pas ce qui lui arrive. C’est mon cousin, je le connais depuis l’enfance. Je me porte garant de lui », a déclaré Ariel Zurawski, joint au téléphone par l’Agence France-Presse. Il a dit que son cousin devait décharger sa cargaison à Berlin, mais que la livraison n’avait pas eu lieu.

  • Angela Merkel « en deuil »

La chancelière allemande, Angela Merkel, a dit mardi que tout le pays était en deuil :

« Plus de cinquante personnes sont blessées. C’est à eux que je pense tout d’abord, aux blessés, aux morts et à leur famille. Tout le pays est avec vous dans votre deuil. Nous espérons que vous pourrez trouver de la consolation, de la confiance et qu’après ce coup terrible vous allez recouvrer la santé et pouvoir continuer à vivre. (…) Nous ne voulons pas vivre avec la peur qui nous est imposée par le mal. Nous allons trouver la force de continuer à vivre libres, ensemble et dans un esprit d’ouverture. »

Le président de la République fédérale allemande, Joachim Gauck, s’est dit « bouleversé » : « C’est une soirée terrible pour Berlin et notre pays. » « C’est très impressionnant, choquant, parce qu’on a toujours eu l’espoir que Berlin n’ait pas à vivre cette situation », a déclaré le maire de Berlin, Michael Müller.

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Le ministre de la justice, Heiko Maas, a par ailleurs annoncé que l’enquête avait été confiée au procureur fédéral, compétent en Allemagne pour les affaires de terrorisme.

Les marchés de Noël à Berlin resteront fermés mardi en hommage aux victimes tuées lundi soir, a annoncé le ministère de l’intérieur allemand. Les autres marchés de Noël du pays sont en revanche maintenus et des mesures appropriées pour renforcer leur sécurité seront prises, précise le ministère.

  • « Une tragédie qui frappe toute l’Europe »

Le président de la République français, François Hollande, a fait savoir lundi soir que « les Français partagent le deuil des Allemands face à cette tragédie qui frappe toute l’Europe ». Le ministre de l’intérieur, Bruno Le Roux, a annoncé, pour sa part, que la sécurité des marchés de Noël avait « été immédiatement renforcée ».

Les Etats-Unis ont condamné ce qui « semble être une attaque terroriste ». Le président élu, Donald Trump, a dénoncé les « terroristes islamistes » qui agressent « continuellement les chrétiens au sein de leurs communautés et lieux de culte ». « Ce crime commis contre des civils choque par sa brutalité et son cynisme », a déclaré le président russe, Vladimir Poutine.

Le Monde avec AFP et Reuters

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