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La Corée du Nord a échoué dans sa tentative d’effectuer un nouveau tir de missile, dimanche 16 avril, a affirmé le ministre de la défense sud-coréen dans un communiqué.
« La Corée du Nord a tenté de tester un type de missile non identifié ce matin, de la zone de Sinpo, dans la province de Hamkyong, mais nous estimons que ce test a échoué », a écrit le ministre au sujet de ce tir, largement attendu de la part du régime de Pyongyang.
Ce tir survient alors que la tension est au plus haut avec les Etats-Unis depuis que le président Donald Trump a affirmé, jeudi 13 avril, sa volonté de « traiter » le « problème » nord-coréen.
Samedi 15 avril, un proche conseiller de Kim Jong-un a répondu sous forme d’avertissement lancé à Washington :
« Si les Etats-Unis mènent une provocation imprudente contre nous, notre pouvoir révolutionnaire répliquera dans l’instant par une frappe destructrice et nous répondrons à la guerre totale par la guerre totale et à la guerre nucléaire par notre style de guerre nucléaire. »
« Il a presque immédiatement explosé »
Le lancement du missile a été confirmé par le Pentagone. « Le commandement des forces américaines dans le Pacifique a détecté et suivi ce que nous estimons être un tir de missile nord-coréen à 11 h 21 heure de Hawaï (22 h 21 GMT), le 15 avril », a déclaré Dave Benham, son porte-parole. Mais « le missile a presque immédiatement explosé », a-t-il ajouté, confirmant les affirmations du ministre de la défense sud-coréen quelques minutes plus tôt.
Dans un communiqué, le ministre de la défense américain, James Mattis, a précisé que « le président [Donald Trump] et son équipe de conseillers militaires [étaient] au courant de ce dernier tir de missile raté par la Corée du Nord ». « Le président n’a pas plus de commentaire à faire », a ajouté le chef du Pentagone. Le ministère des affaires étrangères britannique s’est lui déclaré « inquiet » de ce nouveau tir, affirmant « suivre la situation de près ».
Ce tir a été effectué quelques heures seulement avant l’arrivée en Corée du Sud du vice-président américain, Mike Pence, pour des discussions qui se concentreront sur la menace nord-coréenne.
Les menaces de Donald Trump
Il a aussi eu lieu moins de vingt-quatre heures après la gigantesque parade militaire organisée par le régime de Pyongyang samedi, pour le 105e anniversaire de la naissance du fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il-sung. Parade lors de laquelle l’armée a exhibé une soixantaine de missiles, et notamment ce qui semblait être un nouveau type de missile balistique intercontinental.
Les ambitions de Pyongyang dans le secteur nucléaire sont à l’origine de la tension grandissante avec les Etats-Unis ces dernières semaines. Le président Trump a même menacé d’agir de façon unilatérale dans ce dossier si Pékin, allié traditionnel de la Corée du Nord, ne réussissait pas à faire entendre raison à son turbulent voisin.
A l’appui de ces menaces, et en réponse à plusieurs tirs de missiles récents de Pyongyang, les Etats-Unis ont annoncé le 9 avril que le porte-avions Carl Vinson et son escadre de destroyers et de croiseurs lance-missiles avaient reçu l’ordre de faire route vers la péninsule coréenne.
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