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Sur Fox News, Emmanuel Macron exclut tout recul dans le train des réformes

Avant son voyage aux Etats-Unis, le président de la République a défendu sa politique et exposé son point de vue sur la Russie et le nucléaire iranien.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 22 avril 2018 à 18h10, modifié le 22 avril 2018 à 18h46

Temps de Lecture 3 min.

« J’ai dit aux Français avant l’élection que je voulais traîter les racines profondes de nos problèmes », explique Emmanuel Macron sur Fox News.

Dans une interview diffusée dimanche 22 avril sur la chaîne Fox News, à la veille de sa visite d’Etat à Washington, Emmanuel Macron exclut tout recul dans le train des réformes qu’il mène depuis près d’un an en France, malgré la contestation sociale de ces dernières semaines. Dans cet entretien, en anglais, accordé vendredi à l’Elysée à la chaîne conservatrice très prisée des électeurs de Donald Trump, le chef de l’Etat déclare notamment :

« Mon programme de réformes vise à moderniser le pays (…) et nous poursuivrons ce programme de modernisation jusqu’à la fin. Je veux que ce pays soit à la fois plus fort et complètement adapté aux nouveaux défis, comme l’économie digitale et verte. »

« Aucune chance » de recul de sa part

A la question de savoir s’il y avait une possibilité qu’il recule sur ces réformes face aux récentes manifestations, Emmanuel Macron répond :

« Aucune chance. J’ai dit aux Français avant l’élection que je voulais traiter les racines profondes de nos problèmes. Cela prendra parfois du temps. Nous allons devoir prendre des décisions audacieuses, mais nous devons régler la situation en profondeur. »

« Nous allons donc le faire. Et je n’ai pas d’autres choix parce que si j’arrête ici à cause de certaines protestations et elles sont légitimes, mais elles sont une partie minoritaire du pays –, si j’arrête, comment pensez-vous que je serai en mesure de moderniser le pays ? »

« Je vais donc le faire parce que c’est mon devoir et parce que je m’y suis engagé. Si vous suivez les sondages, vous ne réformez jamais. Vous ne transformez jamais. (…) J’ai été élu sur une base très claire et un mandat très clair. Je vais l’appliquer et je regarderai les sondages en temps voulu, pas maintenant. »

« Je suis ici pour servir mon peuple et mon pays et “make it great again” [lui rendre sa grandeur] comme quelqu’un que je connais très bien pourrait le dire », poursuit-il en souriant, en référence au slogan de campagne de Donald Trump, qui l’accueillera lundi à Washington pour une visite d’Etat de trois jours.

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Relation spéciale avec Donald Trump

Emmanuel Macron insiste sur la « relation spéciale » qu’il est parvenu à tisser en un an avec Donald Trump et exprime l’espoir de voir le président américain changer d’avis sur la question de l’Iran et de l’acier à l’approche de deux échéances cruciales.

« Nous sommes sur la même ligne » notamment concernant la lutte contre le terrorisme et contre l’Etat islamique et « nous avons une relation personnelle très forte », souligne le chef de l’Etat français.

Ne pas se montrer faible face à Poutine

Emmanuel Macron qualifie aussi le président russe Vladimir Poutine d’« homme très fort », devant lequel « nous ne devrions jamais nous montrer faibles », au moment où les tensions entre les Occidentaux et Moscou sont à un niveau inédit.

« Il est fort et intelligent, mais il n’est pas naïf », poursuit Emmanuel Macron, jugeant son homologue russe « obsédé par les ingérences dans nos démocraties ».

« Il intervient partout, je veux dire en Europe et aux Etats-Unis, pour fragiliser nos démocraties. Parce qu’il pense que c’est bon pour son pays. Il veut une grande Russie. Les gens sont fiers de sa politique. Il est extrêmement dur avec les minorités et avec ses adversaires, avec une idée de la démocratie, qui n’est pas la mienne », a-t-il poursuivi, assurant, cependant, « entretenir des échanges permanents avec lui ». « Je le respecte. Je le connais. Je suis lucide », a conclu M. Macron.

Pas de plan B sur l’Iran

Emmanuel Macron a affirmé qu’il n’avait « pas de plan B » si les Etats-Unis mettaient à exécution leur menace de sortir de l’accord nucléaire signé en 2015 avec l’Iran.

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L’accord signé en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) est jugé trop laxiste par Donald Trump qui menace de rétablir les sanctions contre l’Iran et de se retirer du texte si les signataires européens ne le durcissent pas avant le 12 mai.

Le Monde avec AFP et Reuters

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