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Un mort lors d’une manifestation de l’opposition à Madagascar

L’opposition accuse le régime du président Hery Rajaonarimampianina de vouloir la museler, avant les élections présidentielle et législatives prévues pour la fin de l’année.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 avril 2018 à 17h15, modifié le 22 avril 2018 à 12h22

Temps de Lecture 2 min.

La manifestation avait été interdite mardi par les autorités.

Une personne a été tuée et 17 ont été blessées, samedi 21 avril, à Madagascar, dans des affrontements à Antananarivo entre les forces de l’ordre et des milliers d’opposants. Ces derniers dénoncaient, au cours d’une manifestation interdite, de nouvelles lois électorales.

Les victimes ont été atteintes lorsque la foule a débordé les policiers et militaires déployés, à l’issue d’un face à face tendu de trois heures sur la place du 13 mai, lieu historique de toutes les grandes manifestations dans la capitale. Les forces de l’ordre avaient auparavant tiré des gaz lacrymogènes contre les manifestants, qui ont répliqué en lançant des pierres.

« Selon le bilan officiel, il y a un décès et 17 blessés », a déclaré à la télévision le premier ministre, Olivier Mahafaly Solonandrasana, qui a présenté au nom des autorités ses condoléances aux familles des victimes « face à la triste situation ». Il a promis l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur l’origine du décés. L’opposition a fait état de quatre morts, tués par balle.

« Révolution »

La manifestation avait été interdite par les autorités, mais l’opposition avait appelé à la maintenir pour dénoncer l’adoption récente de lois électorales controversées à quelques mois des élections générales.

Elle était organisée dans un climat politique délétère où l’opposition accuse le régime du président Hery Rajaonarimampianina de vouloir la museler, à quelques mois des élections présidentielle et législatives prévues pour la toute fin de l’année.

Les députés de l’opposition dénoncent notamment la récente adoption de lois électorales qui, selon elles, favorisent le camp du pouvoir. Lors d’un débat très tendu à l’Assemblée, ils ont accusé le gouvernement d’avoir acheté certains élus pour les faire voter.

« On ne s’arrêtera plus. Maintenant, il y a des morts par balles réelles, il y a des blessés à l’hôpital, il y a des enfants en réanimation », a dénoncé devant la presse une députée du parti de l’opposition TIM, Hanitriniaina Razafimanantsoa. « Cette place est symbolique, c’est la place du 13-Mai. C’était toujours là qu’à commencé les révolutions à Madagascar », a-t-elle prévenu. « Ce régime est maintenant sali par du sang malgache. »

Président absent

Hery Rajaonarimampianina se trouve en déplacement à l’étranger, selon ses services, qui n’ont pas précisé où il se trouvait. « Le message pour le président qui est à l’étranger, c’est que ce serait bien qu’il reste là où il est », a affirmé Mme Razafimanantsoa.

Elu en 2013, Hery Rajaonarimampianina n’a pas encore annoncé s’il allait briguer un second mandat. En revanche, deux anciens chefs de l’Etat ont déjà laissé entendre qu’ils se présenteraient : Marc Ravalomanana, président de 2002 à 2009, et Andry Rajoelina, au pouvoir de 2009 à 2014. Tous les deux avaient été interdits de candidature en 2013.

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M. Ravalomanana avait été renversé en 2009 après une mutinerie de l’armée qui avait permis à M. Rajoelina, alors maire d’Antananarivo, de devenir président non élu d’une transition jusqu’en 2014. L’arrivée au pouvoir de M. Rajaonarimampianina a mis un terme aux crises politiques à répétition dans la Grande Ile.

Le Monde avec AFP

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