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Mort de sœur Agnès-Marie Valois, figure du débarquement de Dieppe, en 1942

Lors de l’opération « Jubilee », au cours de laquelle plus de 3 000 des 6 100 participants, en majorité Canadiens étaient capturés ou tués, elle avait sauvé de nombreux blessés.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 avril 2018 à 15h56, modifié le 21 avril 2018 à 18h11

Temps de Lecture 1 min.

Sœur Agnès-Marie a été décorée de l’ordre national du Mérite, de la médaille du service méritoire et du grade de chevalier puis d’officier de la Légion d’honneur. Elle est citoyenne d’honneur des villes de Rouen et Dieppe.

Pour les Canadiens, c’est l’« ange blanc ». Sœur Agnès-Marie Valois, ainsi surnommée par les soldats canadiens qu’elle avait soignés lors de l’opération « Jubilee » sur Dieppe, en août 1942, est morte, jeudi 19 avril, à l’âge de 103 ans au monastère de Thibermont (Seine-Maritime).

Cette religieuse « représente pour la nation canadienne comme pour la ville de Dieppe et les Dieppois, une personnalité à part, une héroïne, symbolique et particulièrement attachante », a déclaré le maire de Dieppe, Nicolas Langlois, dans un communiqué diffusé samedi.

Dieppe, qui avait célébré les 100 ans de la religieuse en 2014, a mis tous ses drapeaux en berne et lui rendra un hommage solennel mardi au cimetière des Vertus, où reposent la majorité des victimes canadiennes du raid de 1942.

Née Agnès Valois à Rouen en 1914 dans une famille d’industriels ayant créé une corderie mécanique, elle suit des études à la Croix-Rouge pour devenir infirmière. Elle entre dans les ordres en 1936, chez les augustines de la miséricorde de Jésus.

Lors de l’opération « Jubilee » – le nom du raid anglo-canadien du 19 août 1942 sur Dieppe –, au cours duquel plus de 3 000 des 6 100 participants, en majorité canadiens, sont capturés ou tués, elle est infirmière à l’Hôtel-Dieu de Rouen. Des centaines de blessés canadiens de l’opération y affluent. Comme les autres religieuses, elle prend en charge les victimes, quitte à se mettre en danger vis-à-vis des Allemands, qui n’entendent pas leur prodiguer tous les soins requis.

Nombreuses anecdotes

Les anecdotes la concernant ne manquent pas : sœur Agnès-Marie guérit la vue d’un soldat en convainquant un ophtalmologiste allemand de le soigner ; elle sauve la vie d’un autre, grièvement blessé, en dissuadant l’ennemi de l’achever ; elle continue, y compris sous les menaces, voire les coups des Allemands, à prendre soin des blessés…

Sœur Agnès-Marie a été décorée de l’ordre national du Mérite, de la médaille du service méritoire et du grade de chevalier puis d’officier de la Légion d’honneur. Elle est citoyenne d’honneur des villes de Rouen et Dieppe.

Elle s’est installée au monastère de Thibermont, à Martin-Eglise tout près de Dieppe en 1968, à la suite de la fermeture de l’Hôtel-Dieu rouennais. Elle continuera à exercer en tant qu’infirmière à l’hôpital dieppois, avant de prendre sa retraite en 1979. Elle avait assisté et participé aux diverses commémorations du raid du 19 août 1942. Elle a pu y retrouver de nombreux rescapés qu’elle avait soignés.

Le Monde avec AFP

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