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Le gouvernement (auto)piégé par la baisse de 5 euros des APL

La polémique suscitée par la réduction, annoncée le 21 juillet, de l’aide personnalisée au logement accordée à 6,5 millions d’allocataires en France n’en finit pas.

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Publié le 03 août 2017 à 11h09, modifié le 04 août 2017 à 15h47

Temps de Lecture 1 min.

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La polémique suscitée par la baisse, annoncée le 21 juillet, de 5 euros de l’aide personnalisée au logement accordée à 6,5 millions d’allocataires en France n’en finit pas. Elle est entretenue par les explications approximatives, sinon contradictoires, du gouvernement que viennent couronner les propos d’Emmanuel Macron, rapportés par Le Canard enchaîné dans son édition du 2 août : « C’est une connerie sans nom ! » La décision a dû être prise par le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, avec, sans doute, l’aval du premier ministre, Edouard Philippe, mais sans concertation avec les autres ministères concernés, comme celui de la cohésion des territoires, qui couvre le secteur du logement, ni celui des solidarités et de la santé. Encore moins avec la Caisse nationale des allocations familiales.

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Un dégât collatéral de cette coupe sèche a, en outre, été révélé par Thierry Repentin, délégué interministériel à la mixité dans l’habitat dans le dernier gouvernement Valls. Fin connaisseur de ces questions, il s’est interrogé dans un tweet : « Quid des allocataires dont la baisse fait passer le montant de l’APL sous la barre des 15 euros, seuil fixé en 2007 au-dessous duquel elle n’est pas versée ? » Bien vu, car, avec la décision de diminuer l’APL de 5 euros, ce sont 50 000 ménages qui en seraient privés. Or, le but de cette réforme n’est pas d’exclure des bénéficiaires de ce système. Résultat, mercredi 2 août, la réponse est tombée : ce seuil passera de 15 à 10 euros. Exemple : un allocataire qui percevait 17 euros par mois touchera, après « ajustement », 12 euros.

En revanche, la question de la durée de ce « coup de rabot » n’a toujours pas de réponse. Claire O’Petit, député (LRM) de l’Eure, affirmait, sur les plateaux de télévision, que cela ne s’appliquerait qu’au dernier trimestre 2017. Le ministre de la cohésion des territoires, Jacques Mézard, ne le confirme ni ne l’infirme, mais il promet une réforme « en profondeur » du système, mise en débat dès octobre. Tout le monde appelle de ses vœux une telle remise à plat de l’APL, mais le chantier est si vaste qu’il prendra plus de trois mois. Et si, par hypothèse, en janvier 2018, les 5 euros rabotés étaient rétablis et le seuil de non-versement maintenu à 10 euros, alors ce seraient 43 400 allocataires nouveaux, selon la Caisse nationale des allocations familiales, qui entreraient dans le dispositif, ruinant en partie l’économie, si c’était le but, réalisée en 2017.

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