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Président Trump, an II : Kanye West plus fort que le GIEC

Les enjeux de l’environnement sont une cause perdue à la Maison Blanche. M. Trump l’a encore prouvé, n’accordant qu’un bref commentaire suspicieux à la publication du rapport du groupe d’experts.

Publié le 14 octobre 2018 à 04h27, modifié le 14 octobre 2018 à 06h56 Temps de Lecture 2 min.

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Le président des Etats-Unis Donald Trump lors d’un meeting à Richmond (Kentucky), le 13 octobre.

La semaine de la Maison Blanche a été marquée par ce qui a été probablement la première apparition du mot « enfoiré » (motherfucker) dans un compte rendu du service de presse du pouvoir exécutif des Etats-Unis. Un précédent que l’on doit au rappeur Kanye West, venu déjeuner avec le président, et auteur d’une tirade traduisant une pensée complexe qui a laissé Donald Trump médusé.

Le changement d’atmosphère a été total deux jours plus tard, lorsque le bureau Ovale a reçu la visite du pasteur évangélique dont les autorités américaines avaient obtenu la veille la libération en Turquie. Le religieux a prié pour le président assis à ses côtés, un genou à terre et la main sur son épaule. Pour détendre l’atmosphère, Donald Trump a demandé ensuite à son épouse pour qui elle avait voté en 2016, avant d’avouer qu’il connaissait déjà la réponse – pour lui.

Une cause perdue

Ces deux événements ont écrasé, au 1 600 Pennsylvania avenue, la publication du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ce dernier n’a eu droit qu’à un bref commentaire suspicieux du milliardaire, mardi, en réponse à une question. « On me l’a donné et je veux voir qui l’a rédigé, vous savez, quel groupe l’a rédigé », a assuré le président en réponse à une question. « Je peux vous donner des rapports fabuleux et des rapports qui ne le sont pas », a-t-il ajouté, énigmatique.

Les enjeux de l’environnement sont une cause perdue à la Maison Blanche. Donald Trump ne les a pas mentionnés une seule fois dans son discours aux Nations unies, le 25 septembre, pas plus que dans son discours sur l’état de l’Union, sept mois plus tôt. Lorsqu’il évoque le climat dans ses meetings de campagne, c’est pour vanter la sortie de l’accord de Paris « tueur d’emplois », qualifié de « très coûteux », ou de « horrible », selon l’inspiration du moment.

Il n’a pas non plus mentionné ces enjeux lorsqu’il s’est rendu en Caroline du Nord en septembre pour constater les dégâts de l’ouragan Florence. Son attention avait alors été plutôt attirée par un bateau échoué sur une propriété ravagée par la tempête. Le président avait fait remarquer au sinistré qu’il avait au moins gagné un esquif.

Ouragan banal

Il ne les évoquera pas plus quand il se rendra en Floride dans les prochains jours pour jauger les destructions causées par l’ouragan Michael. Donald Trump, qui avait dénoncé six ans plus tôt la participation de Barack Obama à un meeting électoral quelques jours après le passage de Sandy, en novembre 2012, n’a par ailleurs pas reporté un seul des trois réunions publiques fixées cette semaine, campagne des élections de mi-mandat oblige.

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