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Entrée à l’université : « L’idée de notre réforme est de réparer un dispositif qui ne fonctionne plus »

Fin de l’algorithme APB, aide à l’orientation au lycée, critères d’admission à l’université... Le premier ministre et la ministre de l’enseignement supérieur détaillent le plan Etudiants qui va être mis en place en 2018.

Propos recueillis par  et

Publié le 30 octobre 2017 à 10h33, modifié le 31 octobre 2017 à 11h02

Temps de Lecture 8 min.

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La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, et le premier ministre, Edouard Philippe, à Matignon.

Il ne restait plus au gouvernement qu’à trancher, c’est chose faite. Au terme d’une concertation lancée lundi 17 juillet avec les représentants de la communauté éducative, le premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, annoncent une réforme d’ampleur à l’entrée à l’université pour 2018.

Pour mettre fin au tirage au sort, pratiqué jusqu’ici pour départager les candidats en licence lorsque le nombre de places y est insuffisant, le gouvernement va mettre en place un système de prérequis – des « attendus » – à l’entrée de l’université, tout en refusant de parler de sélection, chaque bachelier devant se voir proposer in fine une place dans l’enseignement supérieur. Pour accompagner cette réforme, 500 millions d’euros seront débloqués sur le quinquennat.

Manque de places et de moyens, tirage au sort, échec en licence… L’université craque de partout. Quelles mesures comptez-vous mettre en place à la prochaine rentrée ?

Edouard Philippe : L’idée de notre réforme est de réparer un dispositif qui a fonctionné, mais qui ne fonctionne plus. L’entrée à l’université crée une immense insatisfaction, un sentiment de gâchis et de colère dans les familles, parce qu’une série de promesses faites aux lycéens ne sont plus tenues. Notre système consiste, avant tout, aujourd’hui, en une sélection par l’échec – le taux d’échec à l’issue de la licence est de 60 % –, tandis que le tirage au sort est devenu un élément déterminant dans l’affectation à l’université, indépendamment du travail et du mérite. Tout le monde est conscient que nous ne pouvons continuer comme ça.

Frédérique Vidal : Le cœur du plan que nous présentons aujourd’hui, c’est la réussite de chaque étudiant. Porter 80 % d’une classe d’âge au bac a été une avancée majeure, car nous avons besoin d’une jeunesse mieux formée. Mais cette généralisation de l’accès à l’enseignement supérieur n’a pas été suffisamment anticipée et la réalité est qu’elle n’a pas produit les effets escomptés : nous n’avons pas démocratisé notre enseignement supérieur. L’idée n’est pas seulement que tout le monde entre à l’université, mais surtout que chaque bachelier entre dans l’enseignement supérieur et puisse en sortir avec un diplôme !

Après des semaines de concertation avec l’ensemble des acteurs, nous allons mettre en place un « Plan étudiants » global qui va de l’orientation au lycée jusqu’à l’accompagnement dans l’enseignement supérieur, sans oublier les conditions de vie des étudiants. Un projet de loi sera présenté en conseil des ministres, le 22 novembre.

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